→→Maisie Williams et Sophie Turner sur leur sororité inébranlable, leurs incroyables années adolescentes, et le final le plus attendu de tous les temps
→→Il y a eu toutes sortes de manifestations surnaturelles, la plupart assez désagréables, dans Game Of Thrones de HBO, qui débute sa huitième et dernière saison en avril : résurrections, prémonitions, voyages dans le temps, bébés démons tueurs, armée de cadavres ambulants, une reine à l'épreuve du feu, un dragon zombie, et des dragons classiques. (Sans compter une quantité assez énorme d'inceste.) Mais l'un des premiers événements inexplicables de GOT était beaucoup plus inoffensif, même assez mignon. A partir du moment où Maisie Williams, 12 ans, a vu pour la première fois Sophie Turner, 13 ans, pendant un test d'alchimie en 2009 pour les rôles des sœurs Stark, leur connexion a été profonde et troublante. “Dès ce moment, on était meilleures amies,” dit Turner, maintenant âgée de 23 ans.
→→“Je me suis dit que Sophie était la chose la plus cool que j'ai jamais vu,” dit Williams, qui a maintenant 21 ans. “Je comprends pourquoi ils font ces lectures d'alchimie, parce que quand c'est bon, c'est bon. Genre, on est meilleures amies. Et ils pouvaient voir ça il y a toutes ces années, et ça a du être réellement magique de regarder ces deux gamines s'éclater ensemble.”
→→Même face à une audition qui pourrait potentiellement changer leur vie, “il y a eu beaucoup de rires ce jour-là,” raconte Nina Gold, la directrice de casting de la série au Royaume-Uni (qui a également découvert Daisy Ridley dans l'actuelle trilogie Star Wars). “Maisie avait l'air d'une vieille âme dans un tout petit corps. Tout à fait comme Arya. Sophie était plus une petite fille, ce qu'elle n'est certainement plus du tout à présent.”
→→Cette année là, Game of Thrones avait eu sa première fête de fin de tournage, à Belfast, en Irlande, après que les acteurs et l'équipe aient terminé le tournage du pilote, un épisode qui n'a jamais été diffusé. Les showrunners David Benioff et D.B. Weiss ont réalisé juste à temps qu'il était maladroit et dur à suivre, recastant plusieurs rôles principaux et le tournant une seconde fois, sauvant la série. Turner et Williams, qui faisaient partie des membres les plus jeunes du casting, ont sans doute été les premières à se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Comme Weiss et Benioff s'en rappellent dans un email qu'ils nous ont adressé pour cet interview, les filles étaient effondrées pendant la fête : “On se souvient qu'elles étaient en larmes dans les bras l'une de l'autre, parce qu'elles s'aimaient déjà énormément après seulement quelques semaines, et qu'elles étaient terrifiées à l'idée de ne plus jamais se revoir, parce que le pilot ne serait pas choisi et que la série ne se ferait pas. C'était une peur palpable. Mais heureusement ça ne s'est pas passé comme ça, et elles ont pu passer toutes ces années ensemble, et avec nous.”
→→Vers la fin de la première saison de Game of Thrones, la vie des Stark s'écroule lorsque des intrigues royales conduisent à l'arrestation du patriarche de la famille, Eddard Stark (Sean Bean) — un homme bien trop bon au milieu d'un nid de vipères — sur de fausses accusations, menant à la section rapide de sa tête. Arya devient une vagabonde, déguisée en garçon, et prépare sa vengeance, tandis que Sansa est fiancée au monstrueux enfant roi Joffrey. Les filles sont jetées aux quatre vents, tristement sans aucune protection, perdant leur innocence à travers de très sombres expériences et de déchirants arcs narratifs composant le cœur émotionnel de la série.
→→Après cela, Turner et Williams ne retourneraient plus une seule scène ensemble jusqu'en 2016 pour la saison 7, lorsque leurs personnages se retrouvent. C'est sans doute pour le mieux. “C'est un cauchemar de travailler avec nous,” explique Turner. “Si tu travailles avec ta meilleure amie, tu n'arrives pas à travailler, en fait. Chaque fois qu'on essayait d'être sérieuses, c'était hyper compliqué. Je pense qu'ils ont vraiment regretté de nous faire faire des scènes ensemble. C'était difficile.”
→→“Je me suis dit que Sophie était la chose la plus cool que j'ai jamais vu,” dit Williams, qui a maintenant 21 ans. “Je comprends pourquoi ils font ces lectures d'alchimie, parce que quand c'est bon, c'est bon. Genre, on est meilleures amies. Et ils pouvaient voir ça il y a toutes ces années, et ça a du être réellement magique de regarder ces deux gamines s'éclater ensemble.”
→→Même face à une audition qui pourrait potentiellement changer leur vie, “il y a eu beaucoup de rires ce jour-là,” raconte Nina Gold, la directrice de casting de la série au Royaume-Uni (qui a également découvert Daisy Ridley dans l'actuelle trilogie Star Wars). “Maisie avait l'air d'une vieille âme dans un tout petit corps. Tout à fait comme Arya. Sophie était plus une petite fille, ce qu'elle n'est certainement plus du tout à présent.”
→→Cette année là, Game of Thrones avait eu sa première fête de fin de tournage, à Belfast, en Irlande, après que les acteurs et l'équipe aient terminé le tournage du pilote, un épisode qui n'a jamais été diffusé. Les showrunners David Benioff et D.B. Weiss ont réalisé juste à temps qu'il était maladroit et dur à suivre, recastant plusieurs rôles principaux et le tournant une seconde fois, sauvant la série. Turner et Williams, qui faisaient partie des membres les plus jeunes du casting, ont sans doute été les premières à se rendre compte que quelque chose n'allait pas. Comme Weiss et Benioff s'en rappellent dans un email qu'ils nous ont adressé pour cet interview, les filles étaient effondrées pendant la fête : “On se souvient qu'elles étaient en larmes dans les bras l'une de l'autre, parce qu'elles s'aimaient déjà énormément après seulement quelques semaines, et qu'elles étaient terrifiées à l'idée de ne plus jamais se revoir, parce que le pilot ne serait pas choisi et que la série ne se ferait pas. C'était une peur palpable. Mais heureusement ça ne s'est pas passé comme ça, et elles ont pu passer toutes ces années ensemble, et avec nous.”
→→Vers la fin de la première saison de Game of Thrones, la vie des Stark s'écroule lorsque des intrigues royales conduisent à l'arrestation du patriarche de la famille, Eddard Stark (Sean Bean) — un homme bien trop bon au milieu d'un nid de vipères — sur de fausses accusations, menant à la section rapide de sa tête. Arya devient une vagabonde, déguisée en garçon, et prépare sa vengeance, tandis que Sansa est fiancée au monstrueux enfant roi Joffrey. Les filles sont jetées aux quatre vents, tristement sans aucune protection, perdant leur innocence à travers de très sombres expériences et de déchirants arcs narratifs composant le cœur émotionnel de la série.
→→Après cela, Turner et Williams ne retourneraient plus une seule scène ensemble jusqu'en 2016 pour la saison 7, lorsque leurs personnages se retrouvent. C'est sans doute pour le mieux. “C'est un cauchemar de travailler avec nous,” explique Turner. “Si tu travailles avec ta meilleure amie, tu n'arrives pas à travailler, en fait. Chaque fois qu'on essayait d'être sérieuses, c'était hyper compliqué. Je pense qu'ils ont vraiment regretté de nous faire faire des scènes ensemble. C'était difficile.”
→→Les deux actrices étant à présent des adultes, cela a changé. En quelques sortes. “C'était génial d'avoir ces deux personnes incroyablement spirituelles se faisant des farces entre deux prises,” écrivent Benioff et Weiss. “Même si elles ont décidé de parler en prenant un accent d'Angleterre du Nord, qui est peut-être réel, ou alors de leur invention ; étant américains, on ne peut pas dire. Mais parfois, elles parlaient en prenant cet accent toute la journée. Et de temps en temps, cet accent apparaissait pendant le tournage d'une scène, et on devait leur rappeler que Sansa et Arya ne parlent pas comme ça.”
→→A l'été 1991, un auteur de genre devenu scénariste pour la télévision mets en marche son logiciel de traitement de texte déjà surchargé, prêt à créer un nouveau monde. George R.R. Martin avait 42 ans, venait d'écrire plusieurs scénarios pour le drame de la CBS Beauty and the Beast, avec une décennie d'œuvre de science-fiction, d'horreur et de fantaisie acclamée par la critique mais inconnues du grand public. Il était supposé travailler sur un autre roman de science-fiction, mais une scène d'une autre histoire lui est apparue : de jeunes garçons découvrant des louveteaux orphelins dans de la neige rougie par le sang.
→→C'était ses premières visions de la famille Stark, le clan au centre de ce qui deviendrait la série de livres A Song of Ice and Fire book series, et, plus tard, l'une des séries les plus ambitieuses de tous les temps. Martin savait, en revanche, que cette famille était incomplète. “Je voulais aussi quelques filles,” dit-il 28 ans plus tard, assis à son bureau de Santa Fe, au Nouveau Mexique, où il travaille encore sur le sixième et avant-dernier tome de la saga, en utilisant toujours ce même et antique programme de traitement de texte.
→→Lorsque la narration atteint Winterfell, la forteresse enneigée que les Stark appellent leur foyer, Martin avait créé “deux sœurs très, très différentes l'une de l'autre.” Martin installe son histoire dans un monde où le souffle d'un dragon est une arme de destruction massive et où des Marcheurs Blancs morts-vivants sont une menace pour la civilisation, mais il a modelé ses éléments moins fantastiques sur l'Europe médiévale, les rôles limitées des femmes inclus. “Le Moyen-Âge était une époque très patriarcale,” dit Martin. “J'essaye de ne pas généraliser, parce que ça me donne l'air d'un idiot — j'admets que le Moyen-Âge était une époque qui s'est déroulée il y a une centaine d'années en arrière et dans des pays différents — mais en général, les femmes n'avaient pas beaucoup de droits, et on se servait d'elles pour faire des alliances par le mariage. Et je ne parle que des femmes nobles, bien sûr, les femmes du bas peuple avaient encore moins de droits.”
→→En même temps, il note, “c'est aussi l'ère à laquelle est née l'idée de la romance courtoise, du preux chevalier et de la princesse. De bien des façons, la princesse de Disney descend des troubadours de l'ère romantique médiévale française.” Quand nous rencontrons Sansa au début des livres et de la série, elle est la protagoniste heureuse et suffisante d'un monde cloîtré et idéal, une princesse Disney destinée à être jetée dans un océan d'horreurs.
→→“Elle a cette vision du monde, à travers des lunettes roses,” dit Turner. “Elle ne se rend pas compte de la réalité de la famille royale. C'est comme pour les fans de Justin Bieber, ils ne réalisent pas qu'il a aussi ses parts d'ombre.” Turner était, plus jeune, “une Belieber, avec tout un mur dans ma chambre qui lui était dédié. David et Dan me disaient toujours, 'Regardes Joffrey comme si c'était Justin Bieber.' Voilà l'astuce... pour que Sophie joue la comédie !”
→→A l'été 1991, un auteur de genre devenu scénariste pour la télévision mets en marche son logiciel de traitement de texte déjà surchargé, prêt à créer un nouveau monde. George R.R. Martin avait 42 ans, venait d'écrire plusieurs scénarios pour le drame de la CBS Beauty and the Beast, avec une décennie d'œuvre de science-fiction, d'horreur et de fantaisie acclamée par la critique mais inconnues du grand public. Il était supposé travailler sur un autre roman de science-fiction, mais une scène d'une autre histoire lui est apparue : de jeunes garçons découvrant des louveteaux orphelins dans de la neige rougie par le sang.
→→C'était ses premières visions de la famille Stark, le clan au centre de ce qui deviendrait la série de livres A Song of Ice and Fire book series, et, plus tard, l'une des séries les plus ambitieuses de tous les temps. Martin savait, en revanche, que cette famille était incomplète. “Je voulais aussi quelques filles,” dit-il 28 ans plus tard, assis à son bureau de Santa Fe, au Nouveau Mexique, où il travaille encore sur le sixième et avant-dernier tome de la saga, en utilisant toujours ce même et antique programme de traitement de texte.
→→Lorsque la narration atteint Winterfell, la forteresse enneigée que les Stark appellent leur foyer, Martin avait créé “deux sœurs très, très différentes l'une de l'autre.” Martin installe son histoire dans un monde où le souffle d'un dragon est une arme de destruction massive et où des Marcheurs Blancs morts-vivants sont une menace pour la civilisation, mais il a modelé ses éléments moins fantastiques sur l'Europe médiévale, les rôles limitées des femmes inclus. “Le Moyen-Âge était une époque très patriarcale,” dit Martin. “J'essaye de ne pas généraliser, parce que ça me donne l'air d'un idiot — j'admets que le Moyen-Âge était une époque qui s'est déroulée il y a une centaine d'années en arrière et dans des pays différents — mais en général, les femmes n'avaient pas beaucoup de droits, et on se servait d'elles pour faire des alliances par le mariage. Et je ne parle que des femmes nobles, bien sûr, les femmes du bas peuple avaient encore moins de droits.”
→→En même temps, il note, “c'est aussi l'ère à laquelle est née l'idée de la romance courtoise, du preux chevalier et de la princesse. De bien des façons, la princesse de Disney descend des troubadours de l'ère romantique médiévale française.” Quand nous rencontrons Sansa au début des livres et de la série, elle est la protagoniste heureuse et suffisante d'un monde cloîtré et idéal, une princesse Disney destinée à être jetée dans un océan d'horreurs.
→→“Elle a cette vision du monde, à travers des lunettes roses,” dit Turner. “Elle ne se rend pas compte de la réalité de la famille royale. C'est comme pour les fans de Justin Bieber, ils ne réalisent pas qu'il a aussi ses parts d'ombre.” Turner était, plus jeune, “une Belieber, avec tout un mur dans ma chambre qui lui était dédié. David et Dan me disaient toujours, 'Regardes Joffrey comme si c'était Justin Bieber.' Voilà l'astuce... pour que Sophie joue la comédie !”
→→Arya a toujours été destinée à être l'opposé, “une fille qui se rebiffe contre les rôles dans laquelle on voulait la pousser, qui ne voulait pas coudre, qui voulait apprendre à se battre à l'épée, qui aimer chasser et s'amuser dans la boue,” explique Martin. “Beaucoup des femmes que j'ai connues ont des aspects d'Arya, surtout quand j'étais un jeune homme dans les années 1960 et 1970. Je connaissais beaucoup de femmes qui n'aimaient pas l'aspect de 'Oh, je dois trouver un mari et devenir femme au foyer,' dire, 'Je ne veux pas devenir Mrs. Smith, je veux être ma propre personne.' Et c'est certainement quelque chose qu'on retrouve chez Arya.”
→→Benioff et Weiss ont du élaborer leur propre menu les deux dernières saisons, après avoir dépassé l'écriture de Martin. “J'ai été tellement lent avec ces livres,” avoue douloureusement Martin. “Les éléments les plus importants de la fin sont des choses que je leur ai dit il y a cinq ou six ans. Mais il peut y avoir des changements, et il y aura beaucoup d'additions.”
→→L'hiver est là, à Westeros et dans ce voisinage de l'est de Londres, se manifestant par un ciel gris perle larguant une pluie glaciale plutôt qu'une tempête de neige pouvant durer toute une génération. A 9 heures tapantes, une Maisie Williams dans les vapes mais joyeuse, descendant tout juste d'un avion la ramenant d'une excursion à la Fashion Week de Paris, s'avance dans un café végétarien gourmet à proximité de son appartement. Elle est emmitouflée dans un confortable pull noir, assorti d'un pantalon en cuir et de bottes à imprimés léopard Coach. Elle a aussi un sac Coach décoré de personnages de dessin-animé, dont un adorable écureuil portant un marteau — un peu sinistre, admet-elle. (Elle a eu un partenariat avec Coach, accompagné d'une session shopping gratuite.) “Je suis épuisée,” confesse-t-elle. “Mais j'ai l'air chic, donc...”
→→Elle est assez versée dans le rose dernièrement. Ses cheveux, coupés en boucles floues, en sont une teinte métallique, offrant un contraste frappant avec ses sourcils sombres. Ses ongles sont roses aussi. “J'adore tellement le rose,” dit-elle par dessus son col. “C'est ma couleur préférée dans le monde entier. J'arrive au bureau chaque jour” — elle a créé une application sociale, Daisie — “et j'allume mon ordinateur rose avec mes cheveux roses, je porte un pull à capuche rose et le fond d'écran de mon ordi est rose, et mon écran de veille est rose aussi. Pendant longtemps, j'ai prétendu que ma couleur préférée était le vert ; je pensais que je ne pouvais pas être féministe si ma couleur préférée était le rose. Et puis j'ai décidé que c'était putain de stupide.”
→→Ses cheveux en particulier, sont une déclaration d'indépendance, ou du moins d'une pause du métier d'actrice. “Je pense qu'inconsciemment, je les ai teint parce que je ne voulais pas travailler,” dit-elle. “C'est une manière plutôt efficace d'arrêter ça. Et ça semble si bon, tellement moi. Toute mon adolescence, je me suis débattue avec l'idée de mettre une étiquette sur mon apparence, mais aussi de devoir être une toile neutre d'actrice.”
→→Benioff et Weiss ont du élaborer leur propre menu les deux dernières saisons, après avoir dépassé l'écriture de Martin. “J'ai été tellement lent avec ces livres,” avoue douloureusement Martin. “Les éléments les plus importants de la fin sont des choses que je leur ai dit il y a cinq ou six ans. Mais il peut y avoir des changements, et il y aura beaucoup d'additions.”
→→L'hiver est là, à Westeros et dans ce voisinage de l'est de Londres, se manifestant par un ciel gris perle larguant une pluie glaciale plutôt qu'une tempête de neige pouvant durer toute une génération. A 9 heures tapantes, une Maisie Williams dans les vapes mais joyeuse, descendant tout juste d'un avion la ramenant d'une excursion à la Fashion Week de Paris, s'avance dans un café végétarien gourmet à proximité de son appartement. Elle est emmitouflée dans un confortable pull noir, assorti d'un pantalon en cuir et de bottes à imprimés léopard Coach. Elle a aussi un sac Coach décoré de personnages de dessin-animé, dont un adorable écureuil portant un marteau — un peu sinistre, admet-elle. (Elle a eu un partenariat avec Coach, accompagné d'une session shopping gratuite.) “Je suis épuisée,” confesse-t-elle. “Mais j'ai l'air chic, donc...”
→→Elle est assez versée dans le rose dernièrement. Ses cheveux, coupés en boucles floues, en sont une teinte métallique, offrant un contraste frappant avec ses sourcils sombres. Ses ongles sont roses aussi. “J'adore tellement le rose,” dit-elle par dessus son col. “C'est ma couleur préférée dans le monde entier. J'arrive au bureau chaque jour” — elle a créé une application sociale, Daisie — “et j'allume mon ordinateur rose avec mes cheveux roses, je porte un pull à capuche rose et le fond d'écran de mon ordi est rose, et mon écran de veille est rose aussi. Pendant longtemps, j'ai prétendu que ma couleur préférée était le vert ; je pensais que je ne pouvais pas être féministe si ma couleur préférée était le rose. Et puis j'ai décidé que c'était putain de stupide.”
→→Ses cheveux en particulier, sont une déclaration d'indépendance, ou du moins d'une pause du métier d'actrice. “Je pense qu'inconsciemment, je les ai teint parce que je ne voulais pas travailler,” dit-elle. “C'est une manière plutôt efficace d'arrêter ça. Et ça semble si bon, tellement moi. Toute mon adolescence, je me suis débattue avec l'idée de mettre une étiquette sur mon apparence, mais aussi de devoir être une toile neutre d'actrice.”
→→Son look Barbie tardif est également réactionnaire après une décennie à avoir incarné Arya Stark, qui signifiait d'avoir passé une bonne partie de son adolescence à assassiner des gens, tout en arborant une chevelure brune crasseuse. Ajoutez à cela des obligations vestimentaires inconfortables destinées à cacher ses formes. “J'étais en train de devenir une femme” soupire-t-elle, “et je devais porter ce truc, qui ressemble à ce que fait la reine, ce genre de soutien-gorge qui pousse ses seins jusqu'aux aisselles. Et c'était de pire en pire, parce qu'ils continuaient à grossir, et ils m'avaient mis un petit ventre grassouillet pour les cacher. J'avais, quoi, 15 ans, et j'étais genre 'Je veux juste être une fille et avoir un amoureux !' C'était là que c'était nul. La première fois qu'ils ont laissé un soutien-gorge pour moi dans ma caravane, je me suis dit, 'Oui ! Je suis une femme!'”
→→Turner raconte que cette période était “très difficile” pour Williams. “Elle subissait tous ces changements, et pourtant elle devait continuer à avoir l'air d'une enfant, couper ses cheveux courts, et avoir l'air différente de ce qu'elle était à l'intérieur. Je pense qu'elle m'enviait, parce que je pouvais être en robe, avoir un joli maquillage et de jolies coiffures. Et moi, je voulais les pantalons et les vêtements de garçon !”
→→Williams a à présent dépassé tout ça. En général elle est un jeune être humain assez libéré, irradiant tellement de possibilités juvéniles que c'en est contagieux. Elle adorait Game of Thrones, mais c'était également une obligation pendant la moitié de sa vie. “Ce qui me frappe le plus à propos de la fin de la série, ça n'est pas la fin de la série,” avoue-t-elle, les yeux brillants. “C'est plutôt d'être libre. Je peux faire ce que je veux maintenant.” Son compte en banque est plein d'argent gagné après une décennie dans le milieu, s'étant essentiellement accordé un fond de confiance. “C'est comme un moment où vous pouvez juste apprécier tout ce pour quoi vous avez travaillé dur. Ces derniers six mois, c'est ce que j'ai fait.” Pour preuve, elle a passé le réveillon du Nouvel An à Berlin, s'autorisant une session de 24 heures de fête dans des clubs branchés. (“Je suis sortie de chez moi à 20 h, et je suis rentrée chez moi à 20 h,” raconte-t-elle. “On était à toutes les fêtes, mais aussi à aucune fête, à la fois.”)
→→Elle a un film à gros budget au tournant, dans lequel elle incarne la mutante loup-garou Wolfsbane dans le spin-off de X-Men, New Mutants, mais le film semble coincé à cause du rachat en attente de Fox par Disney. Elle ne mâche pas ses mots sur la situation. “Qui sait quand il va sortir, putain,” se plaint-elle. Ils devaient retourner certaines scènes pour “qu'il ait l'air plus effrayant,” explique-t-elle, mais cela n'a toujours pas été fait. Elle raconte avoir revu l'un de ses co-stars récemment, Charlie Heaton, et lui avoir demandé, “Mais il se passe quoi avec ce putain de film ?” Il ne savait pas non plus. Elle sourit. “Peut-être que cet interview les décidera à se bouger un peu !” Si ce film finit par sortir, elle et Turner — qui incarne Jean Grey dans les films X-Men principaux — adoreraient que leurs personnages se rencontrent. “Ce serait incroyablement idiot s'ils ne le faisaient pas,” dit Williams.
→→Les options à présent illimitées de Williams sont d'autant plus excitantes après son enfance à Bristol, en Angleterre, où sa famille ne roulait pas sur l'or. Il y a aussi eu une mauvaise passe très tôt, une situation qu'elle évoquera sans rentrer dans les détails. Elle a déménagé à 16 ans — pas pour s'échapper de sa famille, mais simplement pour avoir un peu d'espace pour elle après avoir partagé sa chambre avec ses deux sœurs. Ses parents se sont séparés quand elle avait quatre mois, et elle raconte que son père biologique ne fait pas partie de sa vie. (“Mon beau-père si et je l'aime beaucoup.”) Elle évoque des “hostilités” dans son historique familial. “C'était une situation dans laquelle moi, mes frères et sœurs et ma mère nous sommes retrouvés ensemble,” dit-elle, refusant d'élaborer plus. “Ça nous a rendus plus proches, mais c'était loin d'être facile.”
→→Turner raconte que cette période était “très difficile” pour Williams. “Elle subissait tous ces changements, et pourtant elle devait continuer à avoir l'air d'une enfant, couper ses cheveux courts, et avoir l'air différente de ce qu'elle était à l'intérieur. Je pense qu'elle m'enviait, parce que je pouvais être en robe, avoir un joli maquillage et de jolies coiffures. Et moi, je voulais les pantalons et les vêtements de garçon !”
→→Williams a à présent dépassé tout ça. En général elle est un jeune être humain assez libéré, irradiant tellement de possibilités juvéniles que c'en est contagieux. Elle adorait Game of Thrones, mais c'était également une obligation pendant la moitié de sa vie. “Ce qui me frappe le plus à propos de la fin de la série, ça n'est pas la fin de la série,” avoue-t-elle, les yeux brillants. “C'est plutôt d'être libre. Je peux faire ce que je veux maintenant.” Son compte en banque est plein d'argent gagné après une décennie dans le milieu, s'étant essentiellement accordé un fond de confiance. “C'est comme un moment où vous pouvez juste apprécier tout ce pour quoi vous avez travaillé dur. Ces derniers six mois, c'est ce que j'ai fait.” Pour preuve, elle a passé le réveillon du Nouvel An à Berlin, s'autorisant une session de 24 heures de fête dans des clubs branchés. (“Je suis sortie de chez moi à 20 h, et je suis rentrée chez moi à 20 h,” raconte-t-elle. “On était à toutes les fêtes, mais aussi à aucune fête, à la fois.”)
→→Elle a un film à gros budget au tournant, dans lequel elle incarne la mutante loup-garou Wolfsbane dans le spin-off de X-Men, New Mutants, mais le film semble coincé à cause du rachat en attente de Fox par Disney. Elle ne mâche pas ses mots sur la situation. “Qui sait quand il va sortir, putain,” se plaint-elle. Ils devaient retourner certaines scènes pour “qu'il ait l'air plus effrayant,” explique-t-elle, mais cela n'a toujours pas été fait. Elle raconte avoir revu l'un de ses co-stars récemment, Charlie Heaton, et lui avoir demandé, “Mais il se passe quoi avec ce putain de film ?” Il ne savait pas non plus. Elle sourit. “Peut-être que cet interview les décidera à se bouger un peu !” Si ce film finit par sortir, elle et Turner — qui incarne Jean Grey dans les films X-Men principaux — adoreraient que leurs personnages se rencontrent. “Ce serait incroyablement idiot s'ils ne le faisaient pas,” dit Williams.
→→Les options à présent illimitées de Williams sont d'autant plus excitantes après son enfance à Bristol, en Angleterre, où sa famille ne roulait pas sur l'or. Il y a aussi eu une mauvaise passe très tôt, une situation qu'elle évoquera sans rentrer dans les détails. Elle a déménagé à 16 ans — pas pour s'échapper de sa famille, mais simplement pour avoir un peu d'espace pour elle après avoir partagé sa chambre avec ses deux sœurs. Ses parents se sont séparés quand elle avait quatre mois, et elle raconte que son père biologique ne fait pas partie de sa vie. (“Mon beau-père si et je l'aime beaucoup.”) Elle évoque des “hostilités” dans son historique familial. “C'était une situation dans laquelle moi, mes frères et sœurs et ma mère nous sommes retrouvés ensemble,” dit-elle, refusant d'élaborer plus. “Ça nous a rendus plus proches, mais c'était loin d'être facile.”
→→Elle a mis tout ça dans sa performance d'Arya, dans le deuil traumatique du personnage, dans sa capacité pour la violence froide et calculée. (“Arya a sans doute tué plus de personnes au corps à corps que n'importe quel autre personnage de la série,” écrivent Benioff et Weiss, “mais elle est presque toujours justifiée dans la violence qu'elle perpétue d'une façon ou d'une autre.”) “J'ai apporté beaucoup d'émotions très réelles que j'ai ressenti dans ma vie,” explique Williams. “Quand j'avais 12 ans, on me demandait tout le temps, 'Comment tu arrives à... de quoi tu t'inspires ?' Ils ne connaissent rien de mon passé. C'est assez cathartique de pouvoir explorer ces émotions dans un environnement sain et sauf. Je pense que ça m'a beaucoup aidé quand j'avais 12, 13 ans, de laisser exploser tout ça, et de rentrer à la maison et de se dire, 'Phew, quelle bonne journée.'”
→→Elle a vraiment apprécié les moments les plus sanguinaires d'Arya. “Vous pouvez sentir l'adrénaline,” dit-elle, rêveuse. “C'est incroyable parce que c'est pour de faux, ça ne compte pas. Mais à quel autre moment vous pouvez faire ça ? Il y avait cette prise à la fin de la saison 3, où je poignarde un gars dans le cou. Ils m'ont donné un sac de sable et un faux couteau, du faux sang coulait, et ils disaient, 'Frappe ! Vas-y.' Bon sang ! Vous pouvez le sentir, 'Ahhhh!” Elle sirote son café. “C'était si bon.”
→→Elle était tellement jeune quand elle a obtenu le rôle qu'elle n'avait pas encore vraiment décidé d'être actrice. Elle voulait devenir danseuse, mais a été recrutée par un agent qui l'avait remarquée pendant un cours d'improvisation. Arya était sa seconde audition. “Je me souviens avoir regardé partout dans la salle ces très jolies filles, et m'être sentie très débraillée,” raconte-t-elle. “Pour l'audition que j'avais passé avant celle-là, pour mon test écran ils avaient dit, 'On va te donner un autre t-shirt.' Je me souviens m'être sentie tellement humiliée, et avoir eu l'impression qu'il y avait quelque chose qui clochait chez moi. Avant ça, j'avais auditionné pour des écoles de danse et d'autres trucs, avec mes vêtements sales et mes dents tordues, et tous ces autres gamins avaient l'air de sortir d'une pub. Même si jeune, je sentais ça.” Elle sourit. “Mais pour Arya, c'était parfait. C'était exactement ce qu'ils recherchaient. Allez vous faire foutre avec vos sourires Colgate !”
→→Williams est tout aussi animée et expressive qu'Arya est renfermée, sans jamais afficher de visage impassible. “Quand je suis moi-même, on me demande, 'Qu'est-ce qui ne va pas ?' Parce que je ne me rends pas compte de ce que fait mon corps, et que j'affiche mes émotions brutes, comme elles viennent.” En tant qu'Arya, elle a le sentiment d'accéder à quelque chose de presque surnaturel. Elle cligne moins des yeux ; sa respiration est plus superficielle. “Je me sens très éveillée,” dit-elle. “Vous voyez le film Limitless ? C'est comme ça que je me sens. Arya est très calculée dans la façon dont elle se conduit, elle n'aime pas que les gens sachent ce à quoi elle pense.”
→→Williams a récemment vécu une phase inexplicable durant laquelle ses propres émotions lui semblaient inaccessibles. Elle ne pouvait pas pleurer, à l'écran ou en dehors. (“J'en suis sortie,” note-t-elle. “Je pleure toutes les semaines.”) Cela coïncidait avec la saison huit, dans laquelle Arya semble retrouver son humanité. “C'était vraiment un timing incroyable et parfait, parce que pour la première fois depuis longtemps, Arya éprouve de nouveau des choses,” dit-elle. “La façon dont cela s'est emboîté était magnifique. Parce qu'en général j'essaye de jouer Arya avec aucune émotion, alors que je ressens les choses. Et cette fois je ne ressentais rien alors que j'essayais de ressentir quelque chose, et ça a marché... je crois.”
→→Si la Dame de Winterfell vous demande de faire des shots de tequila avec elle, le protocole vous oblige à accepter. En fait, Sophie Turner ne ressemble pas tellement à Sansa Stark à ce moment précis, même si son accent chic et mélodieux la trahi. (“Allez, déma''ons cette fê',” dit-elle.) Ses cheveux, retenus en queue de cheval, sont retournés à leur blond naturel ; elle a adopté un look très américain, composé d'un t-shirt blanc, d'un jean bleu pale, et de chaussures de bowling rouges. Sur son annulaire gauche se trouve un énorme diamant, offert par son fiancé, Joe Jonas, qui a dessiné la bague lui-même. Elle était d'humeur à faire du bowling, donc nous avons loué une partie privée au Bowlmor au Manhattan's Chelsea Piers, à quelques pas de l'appartement dans lequel elle vient d'emménager avec Jonas. (“Notre chambre est pleine de boites en carton,” confie-t-elle, “et on a aussi deux chiens qui vivent avec nous.”)
→→Elle a vraiment apprécié les moments les plus sanguinaires d'Arya. “Vous pouvez sentir l'adrénaline,” dit-elle, rêveuse. “C'est incroyable parce que c'est pour de faux, ça ne compte pas. Mais à quel autre moment vous pouvez faire ça ? Il y avait cette prise à la fin de la saison 3, où je poignarde un gars dans le cou. Ils m'ont donné un sac de sable et un faux couteau, du faux sang coulait, et ils disaient, 'Frappe ! Vas-y.' Bon sang ! Vous pouvez le sentir, 'Ahhhh!” Elle sirote son café. “C'était si bon.”
→→Elle était tellement jeune quand elle a obtenu le rôle qu'elle n'avait pas encore vraiment décidé d'être actrice. Elle voulait devenir danseuse, mais a été recrutée par un agent qui l'avait remarquée pendant un cours d'improvisation. Arya était sa seconde audition. “Je me souviens avoir regardé partout dans la salle ces très jolies filles, et m'être sentie très débraillée,” raconte-t-elle. “Pour l'audition que j'avais passé avant celle-là, pour mon test écran ils avaient dit, 'On va te donner un autre t-shirt.' Je me souviens m'être sentie tellement humiliée, et avoir eu l'impression qu'il y avait quelque chose qui clochait chez moi. Avant ça, j'avais auditionné pour des écoles de danse et d'autres trucs, avec mes vêtements sales et mes dents tordues, et tous ces autres gamins avaient l'air de sortir d'une pub. Même si jeune, je sentais ça.” Elle sourit. “Mais pour Arya, c'était parfait. C'était exactement ce qu'ils recherchaient. Allez vous faire foutre avec vos sourires Colgate !”
→→Williams est tout aussi animée et expressive qu'Arya est renfermée, sans jamais afficher de visage impassible. “Quand je suis moi-même, on me demande, 'Qu'est-ce qui ne va pas ?' Parce que je ne me rends pas compte de ce que fait mon corps, et que j'affiche mes émotions brutes, comme elles viennent.” En tant qu'Arya, elle a le sentiment d'accéder à quelque chose de presque surnaturel. Elle cligne moins des yeux ; sa respiration est plus superficielle. “Je me sens très éveillée,” dit-elle. “Vous voyez le film Limitless ? C'est comme ça que je me sens. Arya est très calculée dans la façon dont elle se conduit, elle n'aime pas que les gens sachent ce à quoi elle pense.”
→→Williams a récemment vécu une phase inexplicable durant laquelle ses propres émotions lui semblaient inaccessibles. Elle ne pouvait pas pleurer, à l'écran ou en dehors. (“J'en suis sortie,” note-t-elle. “Je pleure toutes les semaines.”) Cela coïncidait avec la saison huit, dans laquelle Arya semble retrouver son humanité. “C'était vraiment un timing incroyable et parfait, parce que pour la première fois depuis longtemps, Arya éprouve de nouveau des choses,” dit-elle. “La façon dont cela s'est emboîté était magnifique. Parce qu'en général j'essaye de jouer Arya avec aucune émotion, alors que je ressens les choses. Et cette fois je ne ressentais rien alors que j'essayais de ressentir quelque chose, et ça a marché... je crois.”
→→Si la Dame de Winterfell vous demande de faire des shots de tequila avec elle, le protocole vous oblige à accepter. En fait, Sophie Turner ne ressemble pas tellement à Sansa Stark à ce moment précis, même si son accent chic et mélodieux la trahi. (“Allez, déma''ons cette fê',” dit-elle.) Ses cheveux, retenus en queue de cheval, sont retournés à leur blond naturel ; elle a adopté un look très américain, composé d'un t-shirt blanc, d'un jean bleu pale, et de chaussures de bowling rouges. Sur son annulaire gauche se trouve un énorme diamant, offert par son fiancé, Joe Jonas, qui a dessiné la bague lui-même. Elle était d'humeur à faire du bowling, donc nous avons loué une partie privée au Bowlmor au Manhattan's Chelsea Piers, à quelques pas de l'appartement dans lequel elle vient d'emménager avec Jonas. (“Notre chambre est pleine de boites en carton,” confie-t-elle, “et on a aussi deux chiens qui vivent avec nous.”)
→→“Je parie que Maisie n'a pas fait de shot au café,” dit-elle en choisissant une boule de bowling. Elle décide de choisir comme nom “Boy George” sur l'écran des scores digital, annonçant avec hésitation que ça ressemble au sien. Quand les boissons arrivent, elle avale la sienne et grimace. “Ucch,” fait-elle. “J'ai horreur du goût, mais ça vous rend ivre.” Williams parle de Turner comme la meilleure partenaire de scène imaginable — elles lisent même des scripts sans rapport avec GOT ensemble. Ainsi, Turner applaudit les autres joueurs avec une ferveur extatique : “Vas-y !!! Crois en toi !! C'était génial putain !!”
→→Sur son bicep droit se trouve un tatouage occulte, représentant un triangle, inspiré de “La théorie de Platon que l'âme est divisée en trois partie : la raison, l'esprit, et l'appétit.” Son frère aîné Will en a un coordonné ; il est supposé être la partie “esprit”. Le plus âgé de ses deux frères, James, est la partie “raison,” mais il n'a pas voulu faire le tatouage. “Je suis l'appétit,” dit Turner. “Parce que j'ai faim de tout. J'ai besoin de tout. Pas d'un point de vue matériel, mais j'ai besoin de faire ces boulots, et de tout consommer. Et aussi parce que j'aime manger.” Sur son bras droit se trouve un lapin avec un truc bizarre au niveau des pattes arrière. “Ça veut rien dire en fait,” explique-t-elle. “Beaucoup de personnes trouvent que ça ressemble à deux lapins en train de baiser.”
→→Elle s'avance vers une salle de billards adjacente, qui se trouve avoir deux énormes chaises ressemblant à des trônes. “Plutôt approprié,” dit-elle en s'installant d'une manière tout sauf royale sur l'un d'entre eux. Turner a un autre gros projet, le nouveau X-Men, Dark Phoenix, qui sortira en juin. Elle est optimiste à ce sujet, en parlant en disant “Dark Phoenix fait correctement” – une petite pique pour le tristement célèbre X-Men: Last Stand, qui a massacré la même histoire. “Toutes les autres scènes de Dark Phoenix sont les plus intenses que j'ai jamais faites,” dit-elle.
→→Incarner le premier rôle d'une franchise de super-héro apporte certaines pressions. “Je suis une épave nerveuse là tout de suite,” confesse-t-elle, même si vous ne vous en rendriez pas compte. Bien qu'elle reste légère à ce sujet, Turner a eu ce qu'elle décrit comme des troubles mentaux. “Totalement,” dit-elle. “Dépression, anxiété, toutes ces choses. Je le vis toujours, mais j'ai suivi une thérapie, je suis sous traitement, et je me sens beaucoup mieux. Le fait d'en avoir parlé à quelqu'un a changé ma vie.”
→→Elle a été blessée quand des médias ont clamé que les célébrités parlant de ce genre de problème était une sorte de “mode.” Pour ce que ça vaut, ce sont simplement de jeunes célébrités suivant des modes plus vastes. “C'est un problème générationnel,” dit-elle. “Ma mère me demande toujours pourquoi je continue à voir un psy.”
→→Turner est également tout simplement “une personne très sensible,” avec une profonde capacité d'empathie. Elle raconte avoir littéralement “pleuré le soir dans mon lit en repensant à mon personnage,” se lamentant sur les périls sans fin expérimentés par Sansa aux mains des hommes les plus infâmes au monde. “Les choses vécues par cette fille sont insensées et horribles,” dit-elle. Sansa a vécu une évolution lente, vers la maîtrise de son environnement ; elle a toujours été plus intelligente que ce dont elle avait l'air, ce que nous explique Turner, quand elle a examiné avec attention le monde l'entourant à travers ses yeux bleus cristallins.
→→Sur son bicep droit se trouve un tatouage occulte, représentant un triangle, inspiré de “La théorie de Platon que l'âme est divisée en trois partie : la raison, l'esprit, et l'appétit.” Son frère aîné Will en a un coordonné ; il est supposé être la partie “esprit”. Le plus âgé de ses deux frères, James, est la partie “raison,” mais il n'a pas voulu faire le tatouage. “Je suis l'appétit,” dit Turner. “Parce que j'ai faim de tout. J'ai besoin de tout. Pas d'un point de vue matériel, mais j'ai besoin de faire ces boulots, et de tout consommer. Et aussi parce que j'aime manger.” Sur son bras droit se trouve un lapin avec un truc bizarre au niveau des pattes arrière. “Ça veut rien dire en fait,” explique-t-elle. “Beaucoup de personnes trouvent que ça ressemble à deux lapins en train de baiser.”
→→Elle s'avance vers une salle de billards adjacente, qui se trouve avoir deux énormes chaises ressemblant à des trônes. “Plutôt approprié,” dit-elle en s'installant d'une manière tout sauf royale sur l'un d'entre eux. Turner a un autre gros projet, le nouveau X-Men, Dark Phoenix, qui sortira en juin. Elle est optimiste à ce sujet, en parlant en disant “Dark Phoenix fait correctement” – une petite pique pour le tristement célèbre X-Men: Last Stand, qui a massacré la même histoire. “Toutes les autres scènes de Dark Phoenix sont les plus intenses que j'ai jamais faites,” dit-elle.
→→Incarner le premier rôle d'une franchise de super-héro apporte certaines pressions. “Je suis une épave nerveuse là tout de suite,” confesse-t-elle, même si vous ne vous en rendriez pas compte. Bien qu'elle reste légère à ce sujet, Turner a eu ce qu'elle décrit comme des troubles mentaux. “Totalement,” dit-elle. “Dépression, anxiété, toutes ces choses. Je le vis toujours, mais j'ai suivi une thérapie, je suis sous traitement, et je me sens beaucoup mieux. Le fait d'en avoir parlé à quelqu'un a changé ma vie.”
→→Elle a été blessée quand des médias ont clamé que les célébrités parlant de ce genre de problème était une sorte de “mode.” Pour ce que ça vaut, ce sont simplement de jeunes célébrités suivant des modes plus vastes. “C'est un problème générationnel,” dit-elle. “Ma mère me demande toujours pourquoi je continue à voir un psy.”
→→Turner est également tout simplement “une personne très sensible,” avec une profonde capacité d'empathie. Elle raconte avoir littéralement “pleuré le soir dans mon lit en repensant à mon personnage,” se lamentant sur les périls sans fin expérimentés par Sansa aux mains des hommes les plus infâmes au monde. “Les choses vécues par cette fille sont insensées et horribles,” dit-elle. Sansa a vécu une évolution lente, vers la maîtrise de son environnement ; elle a toujours été plus intelligente que ce dont elle avait l'air, ce que nous explique Turner, quand elle a examiné avec attention le monde l'entourant à travers ses yeux bleus cristallins.
→→Les mésaventures de Sansa ont atteint un point extrême dans la saison 5, lorsqu'elle a épousé l'horrible Ramsay Bolton. Pendant leur nuit de noces, il la viole sous les yeux d'un autre personnage, une scène atroce à regarder, sans doute la plus controversée dans l'histoire de la série. C'était loin d'être la première fois que se produisaient des violences sexuelles dans Game of Thrones, et pour certains, c'était trop. “Le viol n'est pas un point narratif nécessaire,” avait écrit Jill Pantozzi du site féministe Mary Sue, annonçant que le site ne ferait plus “de promotion active” pour Game of Thrones. Benioff et Weiss ont défendu cet épisode, mais cela reste un point sensible. Lorsque j'ai demandé comment les réactions ont influencé leur approche, ils ont supprimé la question de l'interview par email.
→→Turner avait anticipé la critique, et désapprouve. “Je pense que les retours négatifs étaient mal placés, parce que ce genre de choses se produisaient,” explique-t-elle en faisant référence aux inspirations médiévales de la série. “On ne peut pas ignorer cela, et ne pas en parler dans une série qui parle de pouvoir... et c'est une façon très impactante de montrer que vous avez du pouvoir sur quelqu'un.”
→→Pour Turner, le fait que la saison suivante se termine avec une Sansa “au pouvoir” présidant la mort méritée et très gore de Ramsay — elle s'arrange pour qu'il soit dévoré vivant par ses propres chiens — “en a fait un arc intéressant. Le tuer avec les chiens, était très satisfaisant. Ça m'a rendue très émotive, parce que ça faisait tellement longtemps que j'attendais qu'elle se dresse contre les personnes qui lui avaient fait du mal.” Turner a également apprécié la saison 7, lorsqu'une nouvelle Sansa pleine de jugeote commence enfin à maîtriser les rites du pouvoir de la série. Plus d'une théorie de fans mentionne que la série terminera avec Sansa montant sur le Trône de Fer, et devenant la dirigeante de Westeros — un long chemin, mais à présent tout à fait possible.
→→“Au début, j'étais jalouse de Maisie,” avoue Turner, “parce qu'elle pouvait faire tous ces combats à l'épée et être celle qui est badass. Je disais, 'Je sais que mon personnage est très puissant.' Sansa s'adapte mieux qu'Arya. Si Arya s'était retrouvée à la place de Sansa au début, elle aurait perdu sa tête. Et si Sansa s'était retrouvée à la place d'Arya, elle aurait été harcelée à mort. C'était très frustrant, de combien c'était lent, mais ça n'en est que plus satisfaisant. Je suis heureuse qu'elle émerge dans son propre pouvoir à présent.”
→→Elle remarque des parallèles entre Hollywood et Westeros. “Il y a beaucoup de Sansa en moi,” dit Turner. “Vous vous embarquez dans quelque chose, vous pensez que ça va être le rêve et puis vous réalisez, 'Oh, une minute. Il faut que je prévoie tout et pense stratégiquement. Et Harvey Weinstein est Joffrey ou Ramsay. Sûrement pire que ça. Un Marcheur Blanc.'” Elle n'a jamais travaillé avec Weinstein, mais une figure disgraciée, Bryan Singer, a réalisé son précédent film X-Men. Singer a également réalisé Bohemian Rhapsody, et Turner répète les mots de la star du film, Rami Malek. “Notre temps ensemble était, comme l'a dit Rami, désagréable.”
→→L'éducation de Turner, en Angleterre centrale, était bien plus confortable et ordinaire que celle de Sansa, divisée entre les tournages de Game Of Thrones et l'école. (Pendant un temps un gars dérangé l'a harcelée l'école : “C'était horrible,” dit-elle simplement.) Sa crise d'adolescence a été très normale, incluant des vols de vodka chez ses parents pour boire avec ses amis dans le parc. Comme Williams, elle voulait devenir danseuse au départ : à 11 ans, elle refuse une place à la très compétitive Royal Ballet School pour des cours de comédie.
→→Turner avait anticipé la critique, et désapprouve. “Je pense que les retours négatifs étaient mal placés, parce que ce genre de choses se produisaient,” explique-t-elle en faisant référence aux inspirations médiévales de la série. “On ne peut pas ignorer cela, et ne pas en parler dans une série qui parle de pouvoir... et c'est une façon très impactante de montrer que vous avez du pouvoir sur quelqu'un.”
→→Pour Turner, le fait que la saison suivante se termine avec une Sansa “au pouvoir” présidant la mort méritée et très gore de Ramsay — elle s'arrange pour qu'il soit dévoré vivant par ses propres chiens — “en a fait un arc intéressant. Le tuer avec les chiens, était très satisfaisant. Ça m'a rendue très émotive, parce que ça faisait tellement longtemps que j'attendais qu'elle se dresse contre les personnes qui lui avaient fait du mal.” Turner a également apprécié la saison 7, lorsqu'une nouvelle Sansa pleine de jugeote commence enfin à maîtriser les rites du pouvoir de la série. Plus d'une théorie de fans mentionne que la série terminera avec Sansa montant sur le Trône de Fer, et devenant la dirigeante de Westeros — un long chemin, mais à présent tout à fait possible.
→→“Au début, j'étais jalouse de Maisie,” avoue Turner, “parce qu'elle pouvait faire tous ces combats à l'épée et être celle qui est badass. Je disais, 'Je sais que mon personnage est très puissant.' Sansa s'adapte mieux qu'Arya. Si Arya s'était retrouvée à la place de Sansa au début, elle aurait perdu sa tête. Et si Sansa s'était retrouvée à la place d'Arya, elle aurait été harcelée à mort. C'était très frustrant, de combien c'était lent, mais ça n'en est que plus satisfaisant. Je suis heureuse qu'elle émerge dans son propre pouvoir à présent.”
→→Elle remarque des parallèles entre Hollywood et Westeros. “Il y a beaucoup de Sansa en moi,” dit Turner. “Vous vous embarquez dans quelque chose, vous pensez que ça va être le rêve et puis vous réalisez, 'Oh, une minute. Il faut que je prévoie tout et pense stratégiquement. Et Harvey Weinstein est Joffrey ou Ramsay. Sûrement pire que ça. Un Marcheur Blanc.'” Elle n'a jamais travaillé avec Weinstein, mais une figure disgraciée, Bryan Singer, a réalisé son précédent film X-Men. Singer a également réalisé Bohemian Rhapsody, et Turner répète les mots de la star du film, Rami Malek. “Notre temps ensemble était, comme l'a dit Rami, désagréable.”
→→L'éducation de Turner, en Angleterre centrale, était bien plus confortable et ordinaire que celle de Sansa, divisée entre les tournages de Game Of Thrones et l'école. (Pendant un temps un gars dérangé l'a harcelée l'école : “C'était horrible,” dit-elle simplement.) Sa crise d'adolescence a été très normale, incluant des vols de vodka chez ses parents pour boire avec ses amis dans le parc. Comme Williams, elle voulait devenir danseuse au départ : à 11 ans, elle refuse une place à la très compétitive Royal Ballet School pour des cours de comédie.
→→Turner n'avait jamais imaginé qu'elle serait fiancée si jeune. “Je me préparais à être célibataire pour le reste de ma vie,” dit-elle. “Une fois que vous trouvez la bonne personne, vous le savez. J'ai l'impression d'être plus vieille que mon âge. J'ai l'impression d'avoir assez vécu pour savoir. J'ai rencontré assez de mecs et de filles pour savoir. Je n'ai pas l'impression d'avoir 22 ans. J'ai l'impression d'en avoir 27, 28.” Pour ce qui est de cette mention de “filles” : “Tout le monde expérimente,” dit-elle en haussant les épaules. “Ça fait partie de grandir. J'aime une personne, pas un genre.”
→→A propos de son dernier jour de tournage sur Game of Thrones, en Irlande du Nord l'année dernière, elle se rappelle que Williams était toujours dans sa phase où elle ne pleurait pas. Elle se sentait vide. “Je suis retournée dans ma caravane après la fin,” raconte-t-elle. “J'ai pris une douche, parce que j'étais sale. Arya est toujours sale.” Elle s'est tenue à l'extérieur, lavée d'Arya Stark, absorbant un “glorieux soleil, une magnifique journée.” Elle s'est rendue dans la caravane de l'assistant réalisateur, a pris une bière pendant que l'équipe marquait officiellement la fin de la ligne : “C'est bouclé pour Game of Thrones.”
→→“Je ne suis pas sortie cette nuit-là,” raconte Williams, “parce que je ne voulais pas redire au revoir à tout le monde. Vous ne pouvez pas dire au revoir à cette série pour toujours. Vous ne pouvez pas revivre ça tous les jours. C'est comme un divorce, ça prend du temps.”
→→De son côté, Turner a pleuré, “parce que tout me fait pleurer,” dit-elle. Elle a été particulièrement émue quand Benioff et Weiss lui ont offert le storyboard de leur scène préférée de Sansa, qui se trouve être la toute dernière scène du personnage dans la série. Turner l'a suspendue chez elle : personne n'a remarqué.
→→“Je me sens très satisfaite de la fin générale de la série,” dit-elle. “Chaque arc narratif a une très bonne conclusion.” (Williams lâche un indice nébuleux : “Après avoir lu la saison 8, j'ai revu la saison 1, il y a beaucoup de similitudes.”) Pour ce que ça vaut comme indication, Benioff et Weiss ont évoqué deux finales de séries qu'ils admirent : “Breaking Bad a planté le terrain. On parle toujours de la fin des Sopranos — aussi controversée que ça ait pu être à l'époque, c'est dur d'imaginer une meilleure fin pour cette série, ou pour n'importe quelle autre.”
→→Quoiqu'il arrive, nous sommes au moins sûrs de revoir Sansa et Arya Stark ensemble, en sécurité chez elles, même si ce sera pour une courte durée. “Pour Sansa, la totalité de la série, la seule raison pour laquelle elle s'est obligée à survivre, c'est sa famille,” dit Turner, qui arbore un tatouage 'The Pack Survives', citant la série. “Le pouvoir de la famille et de l'unité est si fort, qu'il peut nous garder en vie. C'est la chose la plus importante que j'ai retenu de la série : la famille est tout.” Elle sourit et se redresse dans son trône de bowling. “Je crois que Papa Stark serait très fier de nous.”
→→A propos de son dernier jour de tournage sur Game of Thrones, en Irlande du Nord l'année dernière, elle se rappelle que Williams était toujours dans sa phase où elle ne pleurait pas. Elle se sentait vide. “Je suis retournée dans ma caravane après la fin,” raconte-t-elle. “J'ai pris une douche, parce que j'étais sale. Arya est toujours sale.” Elle s'est tenue à l'extérieur, lavée d'Arya Stark, absorbant un “glorieux soleil, une magnifique journée.” Elle s'est rendue dans la caravane de l'assistant réalisateur, a pris une bière pendant que l'équipe marquait officiellement la fin de la ligne : “C'est bouclé pour Game of Thrones.”
→→“Je ne suis pas sortie cette nuit-là,” raconte Williams, “parce que je ne voulais pas redire au revoir à tout le monde. Vous ne pouvez pas dire au revoir à cette série pour toujours. Vous ne pouvez pas revivre ça tous les jours. C'est comme un divorce, ça prend du temps.”
→→De son côté, Turner a pleuré, “parce que tout me fait pleurer,” dit-elle. Elle a été particulièrement émue quand Benioff et Weiss lui ont offert le storyboard de leur scène préférée de Sansa, qui se trouve être la toute dernière scène du personnage dans la série. Turner l'a suspendue chez elle : personne n'a remarqué.
→→“Je me sens très satisfaite de la fin générale de la série,” dit-elle. “Chaque arc narratif a une très bonne conclusion.” (Williams lâche un indice nébuleux : “Après avoir lu la saison 8, j'ai revu la saison 1, il y a beaucoup de similitudes.”) Pour ce que ça vaut comme indication, Benioff et Weiss ont évoqué deux finales de séries qu'ils admirent : “Breaking Bad a planté le terrain. On parle toujours de la fin des Sopranos — aussi controversée que ça ait pu être à l'époque, c'est dur d'imaginer une meilleure fin pour cette série, ou pour n'importe quelle autre.”
→→Quoiqu'il arrive, nous sommes au moins sûrs de revoir Sansa et Arya Stark ensemble, en sécurité chez elles, même si ce sera pour une courte durée. “Pour Sansa, la totalité de la série, la seule raison pour laquelle elle s'est obligée à survivre, c'est sa famille,” dit Turner, qui arbore un tatouage 'The Pack Survives', citant la série. “Le pouvoir de la famille et de l'unité est si fort, qu'il peut nous garder en vie. C'est la chose la plus importante que j'ai retenu de la série : la famille est tout.” Elle sourit et se redresse dans son trône de bowling. “Je crois que Papa Stark serait très fier de nous.”
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