House of the Dragon - Saison 2, Épisode 3 «The Burning Mill»

Critique épisode 1 • Critique épisode 2

Pas vraiment de rebondissement dans cet épisode, mais on continue à développer les personnages... et à préparer le terrain pour la première grosse bataille du conflit.

__On continue la petite incursion dans la vie du petit peuple, avec les Capulet et Montaigu (romance en moins) de Westeros, les Nerbosc et les Braken, qui se vouent une haine ancestrale depuis des générations, et choisissent bien sûr un parti différent lors de la guerre civile, résultant en un terrible affrontement, qui sera ensuite surnommé la bataille du moulin brûlé : on ne voit pas le combat, mais de simplement montrer ce champ qui pue la mort et la dévastation, a peut-être même plsu d'effet que ne l'aurait eu une vraie scène de bataille. Pendant ce temps à Peyredragon, les jumeaux Cargyll se font enterrer ; Rhaenys, qui voit déjà l'escalade, essaye de convaincre Rhaenyra d'entamer des pourparlers avec Alicent, sans succès pour l'instant, tandis que tout le monde la presse de plus en plus d'utiliser les dragons, la bombe nucléaire que Rhaenyra veut à tout prêt éviter d'employer. 

 

__Cette dernière d'ailleurs perds encore un peu en influence, quand, alors que récemment il l'avait soutenue devant ses fils pendant le conseil restreint, Criston Cole dénigre ses paroles. Aegon s'impatiente, et voudrait déjà partir au front, mais tout le monde le convaint de rester dans la capitale, où Feux-du-Soleyl et Vhagar continueront de monter la garde. Mysaria quant à elle propose à Rhaenyra de la prendre à son service... est-ce vraiment de l'admiration pour celle qui a tenu sa parole, ou essaye-t-elle de placer ses pions de la meilleure manière possible lors de cette partie du jeu des trônes ? 

__Rhaenyra joue elle aussi ses pions... et révèle un autre aspect pas très joli-joli à son sujet, en envoyant sa belle-fille Rhaena servir de nounou pour les 3 plus jeunes petits, à l'abris des combats, dans le Val d'Arryn. Phoebe Campbell a eu très peu de temps d'écran jusqu'à présent, et pourtant, avec le peu qu'on lui a donné, iel a parfaitement interprété l'amertume et les pires peurs de Rhaena : toute sa famille la voit comme inutile parce qu'elle n'a pas de dragon, et maintenant on l'exile quand les choses deviennent sérieuses... son propre grand-père ne veut même pas entendre parler de la possibilité de faire d'elle son héritière plutôt que le petit Joffrey.

  

__Pendant ce temps, Daemon s'empare sans trop de difficulté d'Harrenhal : le gouverneur, Simon Fort, joué par nul autre que Sir Simon Russell Beale, n'a que peu d'affection pour les Verts, soupçonnant à raison que la mort de son frère Lyonnel et de son neveu Harwin est l'oeuvre de Larys le Pied Bot. Dans ce nouveau décor, un autre personnage apparaît, une mystérieuse jeune femme aux longs cheveux noirs, que les lecteurs (ou les fans de Gayle Rankin) auront reconnu : Alys Karstark, une 'nourrice' qui arpente cette forteresse depuis de nombreuses années... un autre personnage que j'attendais avec impatience car interprété par un autre acteur que j'aime bien, Freddie Fox, est introduit à Port-Réal, le frère aîné d'Alicent, Gwayne Hightower, qui rejoindra l'ost de Criston Cole (qui obtient d'Alicent sa faveur avant de partir au combat, nettement plus courtois que leurs derniers 'échanges').

__Toujours à Port-Réal, Helaena est encore très affectée par la mort de son fils, mais cela a tout de même comme effet positif de les rapprocher, elle et Alicent : sans qu'elle le demande, elle pardonne à sa mère les événements de cette nuit fatidique, ce qu'Alicent avait désespérement besoin d'entendre. J'ai aussi aimé cette scène car en peu de temps ça continue de donner du développement et de la substance à Helaena, qui est consciente de son privilège de classe, et doute même d'avoir le droit de pleurer son enfant, quand les femmes du peuple perdent leurs petits plus souvent que les nobles. Quant à Aegon, qui sombre de plus en plus dans l'alcolisme, il se fait subtilement manipuler par Larys, qui le monte doucement mais sûrement contre sa mère la reine douairière et son frère Aemond. Et cela a comme conséquence, lors d'une sortie avec son gang dans un bordel, d'humilier ce dernier alors qu'il est à nouveau avec Madame Sylvie, comme lorsqu'ils étaient des petits garçons - bien que nu comme un vers, Aemond quitte la situation avec dignité et même avec un air légérement menaçant, mais on sent que les graines de quelques choses viennent d'être plantées. Plus tôt, dans la taverne où est passée Aegon, Ulf, rencontré un épisode plus tôt, se vante auprès de ses amis d'être une 'semence', c'est à dire un enfant illégitime d'un des membres d'une certaine famille royale aux cheveux argentés - ça va être important ça.

 

__Entre temps, Baela, envoyée en repérages par Rhaenyra, prévient les Noirs que Criston Cole est en train de rassembler une armée dans le Conflans, et Daemon se retrouve en proie à des hallucinations visuelles et auditives à Harrenhal, provoquées par nulle autre qu'Alys, le tourmentant avec la 'personnification' des pêchés qu'il a commis : Rhaenyra, la version adolescente dont il a abusé et dont il s'est servi sans vergogne, recousant la tête du petit Jaehaerys, l'accusant de devoir nettoyer ses dégats. J'ai adoré cette scène, ca faisait très film d'horreur (surtout Alys qui prédit à Daemon sa mort...) et j'ai hâte de voir la suite de l'arc Harrenhal. La Rhaenyra adulte demande alors des informations à Mysaria pour pouvoir s'introduire discrètement à Port-Réal et organiser une rencontre avec Alicent. C'est déguisée en septa et accompagnée de ser Florent que la reine noire se rend dans la capitale, pour rencontrer son ancienne amie dans le septuaire où elle se rend régulièrement prier. Je suis un peu mitigée sur cette scène, le gros point négatif c'était le dialogue, ça faisait vraiment niveau 'cw' (et puis cette histoire de prophétie, pitié...), et puis même ça avait pas trop de sens, je sais pas comment dire ça. Malgré cela Emma et Olivia ont donné une excellente performance, avec leur alchimie qui transparaît par une immédiate familiarité qui apparaît entre les personnages. J'ai aussi aimé l'aspect 'monde qui s'écroule', d'abord quand Rhaenyra croit l'espace d'un instant qu'effectivement Viserys avait changé d'avis, avant que les rôles ne s'inversent, quand Alicent apprends que le Aegon dont parlait feu son époux n'était pas leur fils... mais Alicent est allée trop loin pour revenir en arrière à présent, bien qu'elle n'ait plus rien qui puisse lui servir de justification et d'excuse pour ce qu'elle a fait.

On va dire que c'était un épisode 'ok', il ne m'a pas vraiment marquée. Encore une fois, des soucis d'écriture qui m'ont un peu dérangée.