__Entre-temps, une toute autre histoire se jouait à l’est, où Jacaerys Velaryon descendit sur les Eyrié sur son jeune dragon Vermax, afin de gagner le Val d’Arryn à la cause de sa mère. La Jouvencelle du Val, lady Jeyne Arryn, avait trente-cinq ans - son aînée de vingt ans. Jamais mariée, lady Jeyne régnait sur le Val depuis la mort de son père et de ses frères aînés aux mains des Freux des collines, alors qu’elle avait trois ans.
__“A trois reprises, les miens ont voulu me remplacer, apprit lady Jeyne au prince Jacaerys. Mon cousin, ser Arnold, a coutume de dire que les femmes sont trop tendres pour régner. Je le détiens dans une de mes cellules célestes, si vous voulez qu’il vous le confirme. Votre prince Daemon a traité fort cruellement sa première épouse, cela est vrai… mais, au-delà du goût déplorable de votre mère en matière de consorts, elle demeure notre reine légitime et elle est de mon propre sang, qui plus est, Arryn du côté maternel. En ce monde d’hommes, nous autres femmes devons nous allier. Le Val et ses chevaliers se tiendront à ses côtés… si Sa Grâce veut bien accéder à une requête.” Quand le prince lui demanda de quoi il s’agissait, elle répondit : “De dragons. Je ne crains nullement les armées. Tant et plus sont venues se briser contre ma Porte Sanglante, et on sait que les Eyrié sont imprenables. Mais vous êtes descendus sur nous par le ciel, comme le fit jadis la reine Visenya en une occasion, durant la Conquête, et j’étais impuissante à vous arrêter. Je n’aime point me sentir impuissante. Envoyez-moi des dragonniers.” Ainsi le prince acquiesça-t-il ; et lady Jeune s’agenouilla devant lui, pria ses chevaliers d’agir de même, et tous lui jurèrent leurs épées. Fire & Blood, La mort des dragons - fils pour fils
__“A trois reprises, les miens ont voulu me remplacer, apprit lady Jeyne au prince Jacaerys. Mon cousin, ser Arnold, a coutume de dire que les femmes sont trop tendres pour régner. Je le détiens dans une de mes cellules célestes, si vous voulez qu’il vous le confirme. Votre prince Daemon a traité fort cruellement sa première épouse, cela est vrai… mais, au-delà du goût déplorable de votre mère en matière de consorts, elle demeure notre reine légitime et elle est de mon propre sang, qui plus est, Arryn du côté maternel. En ce monde d’hommes, nous autres femmes devons nous allier. Le Val et ses chevaliers se tiendront à ses côtés… si Sa Grâce veut bien accéder à une requête.” Quand le prince lui demanda de quoi il s’agissait, elle répondit : “De dragons. Je ne crains nullement les armées. Tant et plus sont venues se briser contre ma Porte Sanglante, et on sait que les Eyrié sont imprenables. Mais vous êtes descendus sur nous par le ciel, comme le fit jadis la reine Visenya en une occasion, durant la Conquête, et j’étais impuissante à vous arrêter. Je n’aime point me sentir impuissante. Envoyez-moi des dragonniers.” Ainsi le prince acquiesça-t-il ; et lady Jeune s’agenouilla devant lui, pria ses chevaliers d’agir de même, et tous lui jurèrent leurs épées. Fire & Blood, La mort des dragons - fils pour fils
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