Différents interviews réalisés avec Entertainment Weekly sur le 8x03.
→ → Miguel Sapochnik sur l'équilibre des scènes d'action : “Il me semble qu'au bout d'un moment, vous fatiguez l'audience [avec les scènes d'action]. J'ai regardé comme référence [Le Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours] parce que le siège est une séquence de 40 minutes, qui est en réalité trois batailles différentes coupées dans trois endroits différents. C'était la chose contemporaine la plus énorme à laquelle je pouvais penser. J'essayais de voir quand c'est que vous commencez à ennuyer le public. Je pense qu'on va dépasser ça. Il semble que la seule façon d'approcher ça correctement, est de prendre chaque séquences et de se demander : 'Pourquoi j'aurais envie de continuer à regarder ça ?' Une chose dont je me suis rendu compte, c'est que moins il y a d'action/combat dans une séquence, mieux c'est. On varie également les genres : il y a du suspense, de l'horreur, du survival horror, de l'action, du drame, et on ne se bloque pas sur le fait de faire mort après mort, sinon les choses sont désensibilisées, et ne veulent plus rien dire.”
→ → “Je voulais réaliser les épisodes 3, 4 et 5, mais il n'y avait pas assez de temps, parce qu'il y a deux équipes de tournage. Ensuite j'ai dit 'Le 4 et le 5', et ils m'ont dit, 'Non, tu auras le 3 et le 5'. Ce que j'aime dans les épisodes 3, 4 et 5, c'est qu'ils forment un tout, un début, un milieu et une fin. J'essaye de considérer ces épisodes comme s'ils n'en étaient qu'un seul. Comme dans la saison 6, les épisodes 9 et 10 étaient pour moi une seule chose.”
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→ → La Bataille de Winterfell était-elle trop sombre ? Non, rétorque le directeur de la photographie Fabian Wagner. Wagner a défendu le style du dernier massif épisode du drame de HBO, The Long Night, et a suggéré que si vous ne voyez rien, et bien, le problème vient de vous.
→ → “Une grande partie du problème, c'est que la plupart des gens ne savent pas régler les paramètres de luminosité de leur télé. Beaucoup de personnes regardent malheureusement les épisodes sur de petits iPads, ce qui ne peut pas rendre justice à une série de ce genre... Si vous regardez une scène de nuit dans une pièce très éclairée, et bien ça n'aidera pas pour voir l'image correctement.”
→ →Wagner, qui a également filmé les batailles de Hardhome et des Bâtards, note que les showrunners David Benioff et Dan Weiss voulaient que cet épisode ait un aspect différent et plus sombre en comparaison des batailles précédentes. “Si ça avait été fait d'une façon, ça n'aurait pas été bon. Il y a tout ce qu'on voulait que les gens voient. [GoT] a toujours été une série très sombre et très cinématique.... On a essayé de faire un épisode cool à regarder pour les téléspectateurs.... Je sais que ce n'était pas trop sombre, parce que c'est moi qui l'ai filmé !”
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→ → Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'araignées de glace pendant la bataille ? On nous avait promis des araignées de glace. Aussi grosses que des limiers ! Bon en fait on ne nous avait pas exactement promis des arachnides géantes, mais depuis que la Vieille Nan avait raconté ce terrifiant conte sur la Longue Nuit à Bran dans la première saison, les fans se demandaient si l'affrontement final contre les Marcheurs Blancs aurait en stock une ou deux araignées monstrueuses. Hélas, la Bataille de Winterfell n'avait aucune araignée de glace, même si elle était quand même spectaculaire.
→ →Interrogé à ce sujet, le showrunner Dan Weiss soupire : “Aussi grosses que des limiers. On n'en a pas parlé pendant 30 secondes ? 'Araignées de glace' sonne bien. Ça ferait un bon titre de métal. Mais une fois qu'elles commencent à bouger, à quoi ressemble une araignée de glace ? Probablement pas si bien que ça.” Il est en réalité très difficile de rendre réalistes des versions extra larges de créatures vivantes. De bien des aspects, il est même plus facile de créer des créatures qui n'existent pas, comme des dragons, parce que le public ne le comparera pas à la version réelle. C'est pour cela que nous n'avons pas vu plus de loups géants dans la série, puisque c'est un peu bizarre de voir un loup format XL trotter dans le coin (Désolé, Ghost). On a quand même eu une bataille aérienne entre des dragons, des zombies, un géant et un loup, alors ce n'est pas non plus comme si cet épisode n'avait eu aucune créature surnaturelle faisant des trucs épiques.
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→ → La 'surprise' de la Bataille de Winterfell Maisie Williams est arrivée à la lecture commune de la saison finale de Game Of Thrones sans savoir que ce serait Arya Stark qui tuerait le Roi de la Nuit. Comme son co-star Kit Harington (Jon Snow), elle n'avait pas encore lu les scénarios de la saison 8 (du moins quelques parties seulement), et voulait à la place découvrir cette saison finale en direct, lue par les autres acteurs autour d'une table de conférence à Belfast.“J'arrivais au travail, tout le monde parlait de l'épisode 3, et [le réalisateur Miguel Sapochnik] m'a demandé, 'Tu l'as lu ?'” se souvient-elle.
→ → Quand elle lui a répondu que ça n'était pas le cas, Sapochnik a simplement dit, “Oh, je ne peux pas t'en parler alors.” Williams ne comprenait pas sa réticence. “J'ai rétorqué, 'Quoi, on se bat contre des spectres ? Le Roi de la Nuit meurt ? Qui le tue ? Qu'est-ce qu'il se passe ?' Et personne ne répondait. Pourquoi personne ne répond ? C'est fou.” Quand le cast a atteint la fin de l'épisode 3, lorsqu'Arya sauve les Sept Royaumes en se jetant dans l'action avant de poignarder le Roi de la Nuit avec sa dague en acier Valyrien, “Il y a eu d'énormes applaudissements,” se rappelle Harington. Ce retournement de situation est un succès pour le personnage, et totalement inattendu. Tellement inattendu cependant, que Williams s'est inquiétée de la réaction des fans.
→ → Williams a eu des sentiments un peu partagés : “C'était tellement excitant. Mais je me suis tout de suite dit que tout le monde détesterait ça ; qu'Arya ne le mérite pas. C'est le plus dur dans n'importe quelle série, quand vous construisez un méchant qui est pratiquement impossible à détruire, et de finir par le détruire. Il faut le faire de façon intelligente, sinon les gens vont dire, 'Bon, [le méchant] devait pas être si dur à battre en fin de compte, si une gamine de 50 kilos peut lui sauter dessus et arriver à le poignarder.' Il faut rendre ça cool. Quand je l'ai dit à mon petit-ami, il a fait, 'Mmm, ça aurait pas dû être Jon ?'”
→ →Pourtant Williams a finit par accepter l'idée au début du tournage de l'épisode, en particulier après la scène où Melisandre (Carice van Houten) donne à Arya un discours d'encouragement et que la Femme Rouge lui rappelle cette prophétie de la saison 3 : “des yeux bruns, des yeux verts, des yeux bleus... des yeux que tu fermeras pour toujours. Quand on a fait cette partie avec Melisandre, je me suis rendue compte que cette scène renvoie à tout ce sur quoi j'ai travaillé ces six dernières saisons... 4 dernières saisons, puisqu'Arya était dans la Maison du Noir et du Blanc. Tout mène à ce moment. C'est également inattendu et c'est ce que fait cette série. Donc je me suis dit, 'Va te faire foutre Jon, c'est à moi.'”
→ →Harington révèle également avoir été choqué qu'Arya doit celle à achever le leader de l'Armée des Morts, en particulier après le face à face de Jon et du Roi de la Nuit à Durlieu ; il a pourtant apprécié ce revirement dramatique. “J'étais surpris, je pensais que ce serait moi ! Mais j'aime bien. Ça donne à l'entraînement d'Arya un but, une finalité. C'est bien mieux qu'elle l'ait fait de cette façon. Je pense que ça frustrera certains membre de l'audience, puisque Jon chassait le Roi de la Nuit, vous vous attendez à cet ultime affrontement épique, et cela ne se produit jamais... c'est le style de GOT. Mais c'est la bonne chose pour les personnages. C'est aussi quelque chose sur la personne à laquelle vous n'auriez pas pensé. La jeune fille plutôt que le gars.”
→ →Pour Miguel Sapochnik, le but de la réalisation était que les fans soient convaincus que Jon allait tuer le Roi de la Nuit, avant de leur couper l'herbe sous le pied. “Je me suis dit, 'Hmm, si je montre Arya en train de courir, on saura qu'elle va faire quelque chose,'” explique Sapochnik. “Donc, il fallait presque la perdre de l'histoire, et puis la voir arriver comme une surprise, raccrocher tous les espoirs sur Jon, parce que c'est toujours Jon. Donc on suit Jon dans un plan continue et l'audience pense : 'Jon va y arriver, Jon va y arriver...' et il échoue. Il échoue à la toute dernière minute. J'espère donc que c'est une variation sympa que personne n'a vu venir.”
→ →Williams faisait partie de la douzaine d'acteurs et des centaines de membres de l'équipe qui ont enduré les infâmes 55 nuits de tournage de la Bataille de Winterfell, sous la pluie glaciale de l'Irlande du Nord, dont a parlé EW dans son récent numéro consacré à la saison finale. “C'était ma première bataille. Arya n'en fait jamais partie. Chaque année je ratais les épisodes 9. Ce qui est bizarre parce que c'est Arya qui s'est entraînée le plus. Je n'ai jamais travaillé de cette façon. J'ai le sentiment d'avoir toujours fait partie de cette série, mais pour ce qui est des épisodes qui nous définissent vraiment, c'est une première. Et j'ai été jetée en plein dedans... Vous avez beau vous entraîner, rien ne vous prépare à l'épuisement que c'est. C'est nuit après nuit, encre et encore, et ça ne s'arrête pas. Et vous ne pouvez pas tomber malade, il faut prendre soin de vous parce que personne d'autre ne le fera... Mais le sentiment d'accomplissement après une journée comme ça est incomparable. Pendant l'un de ces jours très difficile, vous savez que ça va faire partie de quelque chose d'iconique, et ça aura l'air incroyable.”
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→ → Les tombés : la réaction des victimes de la Longue Nuit.
→ →[Iain Glen] “Vous passez par plusieurs émotions. Votre meilleure indication sur ce qu'il se passe, est la liste des personnages présents au début de chaque épisode. Je crois qu'on a reçu les six en même temps. Premier script, okay, je suis dedans. Second, okay, je suis dedans. Troisième, je suis dedans. Qautrième, okay, je suis dedans - seulement en tant que cadavre mais je ne le savais pas encore. Et ensuite le cinquième, non, je suis pas dedans. Sixième : oh non ! Donc j'ai compris que j'étais mort. J'ai ensuite lu les scripts et je me suis dit qu'ils étaient tellement bien. J'ai apprécié la lecture. Je suis aussi intrigué que n'importe qui sur ce qu'il va se passer, que ça soit Les Sopranos ou Breaking Bad. Vous savez que vous ne pouvez pas plaire à tout le monde tout le temps, mais je pense qu'ils ont fait ça d'une façon juste, dans la résolution de tous ces arcs. Quand j'ai lu la nature de sa chute ça me semblait correct. C'était la bonne conclusion. Pendant huit ans de suite, vous êtes genre, “S'il vous plait, s'il vous plait...” Vous voulez juste continuer à faire partie de l'équipe. Vous voulez rester à bord. Et cette saison arrive où il faut faire vos adieux, si c'est le cas. C'est une fin héroïque et satisfaisante. Je pense que [les showrunners David Benioff et Dan Weiss] étaient très nerveux de comment tout le monde allait réagir, et leur instinct était que vous seriez furieux de découvrir que vous mourriez. Alors la première chose que j'ai faite c'est de leur écrire un mail, et leur dire combien j'aimais les scripts. Et ils m'ont répondu, “Aw, tu es un vrai gentleman.” Et moi j'ai dit, “Non, je suis vraiment heureux de cette conclusion.””
→ →[Carice Van Houten] “Je n'ai pas lu la saison dans son intégralité. Pourquoi la lire quand je peux la regarder ? Mais j'avais le pré-sentiment que ça ne se terminerait pas bien pour moi. J'étais assez émotionnelle. J'aime vraiment qu'on sache enfin pourquoi elle est là, et que ça soit la fin de son voyage. “Je peux m'en aller à présent, mon travail est terminé,” sans que ça soit très dramatique. C'est une vie de centaine d'années qui arrive à son terme. [...] Je savais que j'aurais une autre rencontre avec Arya. Je m'étais dit qu'il y aurait du feu. Je savais que j'aurais de nouveau l'apparence d'une vieillarde. Je pensais vivre un peu plus longtemps. Mais j'aime vraiment la fin de mon personnage. Elle les sauve, alors elle meurt en héro en quelques sortes, ce qui est cool. Pendant longtemps on l'a détestée, et pour de bonnes raisons. Mais je suis remontée dans l'estime des gens quand j'ai ramené Jon.”
→ →[Bella Ramsey] “J'avais très hâte [pour mes scènes cette saison]. Je voulais finir sur le Trône de Fer ou avoir une mort cool. Donc je suis contente. [...] La seule partie où je me bats vraiment c'est en plantant un poignard. Tout a l'air réel pendant le tournage à cause de l'atmosphère. C'était bon, intense, avec du vent et de la fausse neige. C'est plus facile pour la performance. [...] Il y a une chose que [Miguel Sapochnik] m'a dite, que je pense que je n'oublierais jamais. Je ne savais pas si je devais avoir l'air très effrayée, ou seulement un peu. On a essayé de plusieurs façons. Il m'a dit, “C'est comme si quelqu'un lui avait retiré son gène de la peur.” Et c'était juste ... ouais, c'était vraiment une bonne indication de direction.”
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