→→Septon Eustace nous raconte que Sa Grâce accusa le Grand Mestre de déloyauté et parla de le faire jeter dans une cellule noire “avec vos amis noirs !” Mais quand les deux reines - sa mère, la reine Alicent, et son épouse, la reine Helaena - plaidèrent pour la proposition d'Orwyle, l'irascible roi céda, de mauvais gré. Ainsi donc, le grand Mestre Orwyle fut dépêché de l'autre côté de la baie de la Néra sous une bannière de paix, à la tête d'une suite qui comprenait ser Arryk Cargyll de la Garde Royale et ser Gwayne Hightower des manteaux d'or, ainsi qu'une vingtaine de scribes et de septons, parmi lesquels Eustace.
→→Les conditions qu'offrait le roi étaient généreuses, déclare Munkun dans sa Chronique véritable. Si la princesse le reconnaissait comme roi et lui jurait obéissance au pied du trône de fer, Aegon II la confirmerait dans sa possession de Peyredragon, et permettrait que l'île et le château soient transmis à son fils Jacaerys à sa mort. Son fils cadet, Lucerys, serait reconnu comme légitime héritier de Lamarck et des terres et possessions de la maison Velaryon ; ses fils nés du prince Daemon, Aegon le Jeune et Viserys, recevraient des places d'honneur à la cour, le premier comme écuyer du roi roi, le second comme échanson. On accorderait le pardon à ces seigneurs et chevaliers traîtres qui avaient conspiré avec elle contre leur souverain véritable.
→→Rhaenyra écouta ces termes dans un silence de pierre, puis elle demanda à Orwyle s'il se souvenait de son père, le roi Viserys. “Bien sûr, Votre Grâce, répondit le mestre.
→→- Peut-être pouvez-vous nous dire qui il a désigné comme son héritier et successeur, poursuivit la reine, la couronne sur sa tête.
→→- Vous, Votre Grâce”, répondit Orwyle. Et Rhaenyra hocha la tête, ajoutant : “De votre propre aveu, vous admettez que je suis votre reine légitime. Pourquoi, en ce cas, servez-vous mon demi-frère, l'usurpateur ?”
→→“Un Grand Mestre devrait connaître la loi et la servir, déclara-t-elle à Orwyle. Vous n'êtes point Grand Mestre et vous n'apportez que honte et déshonneur à la chaîne que vous arborez.” Alors qu'Orwyle protestait d'une voix faible, les chevaliers de Rhaenyra retirèrent de son cou la chaîne de sa charge et le forcèrent à s'agenouiller tandis que la princesse accordait la chaîne à son propre partisan, mestre Gerardys, “un serviteur vrai et fidèle du royaume et de ses lois”. Congédiant Orwyle et les autres émissaires, Rhaenyra ajouta : “Dites à mon demi-frère que j'aurai mon trône, ou que j'aurai sa tête.”
→→Longtemps après que la Danse fut terminée, le rhapsode Lucéon de Torth composerait une ballade triste appelée “Adieu, mon frère,” qu'on chante encore aujourd'hui. La complainte prétend raconter la dernière rencontre entre ser Arryk Cargyll et son jumeau, ser Erryk, alors que la suite d'Orwyle montait à bord du navire qui devait les ramener à Port-Réal. Ser Arryk avait juré son épée à Aegon, ser Erryk à Rhaenyra. Dans la chanson, chaque frère s'emploie à persuader l'autre de changer de camp ; ayant échoué, ils échangent des déclarations d'amour et se séparent, sachant que leur prochaine rencontre les verra ennemis. Il se peut qu'une telle séparation se soit produite ce jour-là à Peyredragon ; toutefois, aucune de nos sources n'en fait état.
Aegon II avait vingt-deux ans, il était prompt à la colère et lent au pardon. Le refus de Rhaenyra d'accepter son règne le mit en rage. “Je lui ai offert une paix honorable, et cette putain m'a craché au visage, déclara-t-il. Ce qui arrivera ensuite sera de sa faute.”
→→Ce qui arriva ensuite, ce fut la guerre. Fire & Blood, La Mort des Dragons - les Noirs et les Verts
→→Les conditions qu'offrait le roi étaient généreuses, déclare Munkun dans sa Chronique véritable. Si la princesse le reconnaissait comme roi et lui jurait obéissance au pied du trône de fer, Aegon II la confirmerait dans sa possession de Peyredragon, et permettrait que l'île et le château soient transmis à son fils Jacaerys à sa mort. Son fils cadet, Lucerys, serait reconnu comme légitime héritier de Lamarck et des terres et possessions de la maison Velaryon ; ses fils nés du prince Daemon, Aegon le Jeune et Viserys, recevraient des places d'honneur à la cour, le premier comme écuyer du roi roi, le second comme échanson. On accorderait le pardon à ces seigneurs et chevaliers traîtres qui avaient conspiré avec elle contre leur souverain véritable.
→→Rhaenyra écouta ces termes dans un silence de pierre, puis elle demanda à Orwyle s'il se souvenait de son père, le roi Viserys. “Bien sûr, Votre Grâce, répondit le mestre.
→→- Peut-être pouvez-vous nous dire qui il a désigné comme son héritier et successeur, poursuivit la reine, la couronne sur sa tête.
→→- Vous, Votre Grâce”, répondit Orwyle. Et Rhaenyra hocha la tête, ajoutant : “De votre propre aveu, vous admettez que je suis votre reine légitime. Pourquoi, en ce cas, servez-vous mon demi-frère, l'usurpateur ?”
→→“Un Grand Mestre devrait connaître la loi et la servir, déclara-t-elle à Orwyle. Vous n'êtes point Grand Mestre et vous n'apportez que honte et déshonneur à la chaîne que vous arborez.” Alors qu'Orwyle protestait d'une voix faible, les chevaliers de Rhaenyra retirèrent de son cou la chaîne de sa charge et le forcèrent à s'agenouiller tandis que la princesse accordait la chaîne à son propre partisan, mestre Gerardys, “un serviteur vrai et fidèle du royaume et de ses lois”. Congédiant Orwyle et les autres émissaires, Rhaenyra ajouta : “Dites à mon demi-frère que j'aurai mon trône, ou que j'aurai sa tête.”
→→Longtemps après que la Danse fut terminée, le rhapsode Lucéon de Torth composerait une ballade triste appelée “Adieu, mon frère,” qu'on chante encore aujourd'hui. La complainte prétend raconter la dernière rencontre entre ser Arryk Cargyll et son jumeau, ser Erryk, alors que la suite d'Orwyle montait à bord du navire qui devait les ramener à Port-Réal. Ser Arryk avait juré son épée à Aegon, ser Erryk à Rhaenyra. Dans la chanson, chaque frère s'emploie à persuader l'autre de changer de camp ; ayant échoué, ils échangent des déclarations d'amour et se séparent, sachant que leur prochaine rencontre les verra ennemis. Il se peut qu'une telle séparation se soit produite ce jour-là à Peyredragon ; toutefois, aucune de nos sources n'en fait état.
Aegon II avait vingt-deux ans, il était prompt à la colère et lent au pardon. Le refus de Rhaenyra d'accepter son règne le mit en rage. “Je lui ai offert une paix honorable, et cette putain m'a craché au visage, déclara-t-il. Ce qui arrivera ensuite sera de sa faute.”
→→Ce qui arriva ensuite, ce fut la guerre. Fire & Blood, La Mort des Dragons - les Noirs et les Verts
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