→ → Le magazine The Face a réalisé son classement des 5 meilleurs personnages non principaux de 2022 sur le petit écran. En deuxième position, nous retrouvons Aemond Targaryen ; et à cette occasion, Ewan Mitchell accorde donc son premier interview sur la série, mais aussi son premier interview en général, révélant plein de détails très intéressants sur ce personnage...
→ “C'était l'une des premières choses à laquelle les showrunners voulaient penser : la légende du cyclope dans la mythologie grecque, comment il a passé un marché avec Hadès, en échangeant un de ses yeux pour connaître le jour de sa mort. Qu'est-ce que cela fait à quelqu'un, d'avoir ce degré extrême de certitude ? De savoir comment vous allez tomber, et de vous sentir invincible jusqu'à ce que ce jour arrive. Je ne dis pas qu'Aemond est un voyant, mais il est très perspicace.” Hum... Aemond n'est peut-être pas un voyant lui-même, mais dans la saison 2 il rencontrera Alys Rivers, qui est une sorcière avec des visions du futur ; et la sœur d'Aemond, Heleana, a elle aussi des rêves prémonitoires dans la série. Est-ce que l'une des deux apprendra à Aemond des détails sur sa future mort ?
→ Ewan parle ensuite de l'arc qu'il a préféré dans la série. “J'ai adoré lire le scénario pour la première fois et rencontrer ce garçon négligé, sans ami et harcelé qui n'a jamais trouvé sa place dans la famille. Même dans les épisodes 6 et 7, il flotte entre les membres de sa famille. C'est une tradition chez les Targaryen de placer un œuf de dragon dans le berceau des nouveau-nés, ce qui permet de créer un lien entre le dragon et le cavalier. Mais pour une certaine raison, Aemodn n'y a pas eu droit. Il se retrouve en arrière. Il s'identifie donc à son dragon, Vhagar, la plus vieille, la plus colérique, la plus grande des dragons. Elle a été nommée d'après la déesse valyrienne de la guerre, et elle a vécu plus d'une centaine de batailles. Elle est énorme, mais aussi solitaire. Elle est tellement grosse qu'elle ne peut pas entrer dans un château. Il n'a sa place nulle part, alors il voit cela en elle. Cette histoire, de se rester debout face à l'adversité, de montrer du courage et de la résilience, ça m'a inspiré en tant qu'acteur. Non seulement il trouve sa voix, mais il se fait aussi un ami. Un personnage comme Aemond n'a jamais ressenti cet amour inconditionnel de la part de sa famille, mais il l'a ressenti avec ce dragon. Qu'est-ce que ça fait ? Ca le change.”
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→ Avec deux femmes au centre de la sanglante guerre familiale d'HOTD, il était impératif pour Ryan Condal d'introduire plus de femmes à l'écriture et à la réalisation que ne l'avaient fait David Benioff et Dan Weiss pour GOT. “La première histoire que GRRM a publié sur la Danse était un extrait de F&B intitulé la Princesse et la Reine. Cette histoire a toujours été centrée sur des femmes, il était donc important pour moi d'avoir des points de vue féminins dans l'équipe créative,” explique le showrunner. “Comme tout bon acteur, un bon scénariste peut se mettre dans la peau d'un personnage et écrire son histoire, mais chaque artiste est limité par son expérience personnelle, moi compris. Je sais que je n'ai pas toutes les réponses, et je savais que mon écriture serait améliorée par la présence de narratrices. Je suis très fier du résultat : ce que cette équipe a construit a sonné juste auprès du public, d'une façon complexe et nuancée. C'est vraiment une histoire féministe, qui explore les forces et les faiblesses des deux femmes qui en font partie. Nous avons même des dragons femelles !”
→ Parmi ces voix féminines derrière la caméra, il y avait Geeta Vasant Patel, la réalisatrice de l'épisode 8. “Quelqu'un comme moi n'aurait pas pu réaliser GOT dans le passé. Ca a été un long chemin pour arriver à cette opportunité, et je remercie tout le monde chez HBO, et Miguel et Ryan, pour m'avoir donné cette chance. C'est une époque merveilleuse pour célébrer les femmes et les personnes de différentes cultures. Quelqu'un comme moi est chargé d'action, de politique, d'aventure et de décapitation.” Quant à Sara Hess, qui a écrit une grande partie de la saison 1 avec Ryan, explique que le but était surtout “de rendre chaque personnage de notre série également nuancé et imparfait et intéressant et vertueux et dingue en même temps, et de donner à nos femmes autant d'humanité imparfaite que possible.”
→ La maternité n'était pas le seul élément de la vie d'une femme abordé par les scénaristes : il y avait aussi le lien intense d'Alicent et Rhaenrya dans leur jeunesse, et la détérioration de leur relation. “Il y a un certain saphisme là-dedans,” dit Sara. “Que vous le voyiez ainsi ou comme l'amitié passionnée que les femmes ont ensemble à cet âge. Je crois que cet élément donne le ton au reste de leur relation... bien qu'elles se retrouvent éloignées par ces éléments et pressions et événements systémiques, au fond, elles se connaissent depuis leur enfance, elles s'aimaient, et ça ne part pas comme ça. Olivia m'a dit qu'elle croit - c'est son idée - qu'il y a eu une fois où elles se sont embrassées ou ont eu une sorte d'interaction physique surprise et interdite par la mère d'Alicent. Et c'était l'histoire d'Olivia : 'je peux pas faire ça, c'est pas bien.' Et c'est le fond pour elle pour leur relation. Je suis 100% d'accord.”
→ Clare Kilner, la réalisatrice des épisodes 4, 5 et 9, a donné aux jeunes actrices l'occasion de réfléchir à la façon dont elles pensaient qu'une femme réagirait dans certaines situations, notamment quand Rhaenyra se fait porter par son admirateur Harwin Strong lors d'une bataille pendant son mariage. “La première fois qu'on l'a fait, c'était classique : un homme qui jette une femme sur son épaule, et Milly et moi étions un peu inquiètes. 'Ca veut dire quoi ?' Mais on s'est dit, il la sauve, elle a besoin d'être sauvée, et c'est un type fort et costaud ! Et ce que Milly a fait, ce qui était magnifique, elle donnait des petits coups et essayer de descendre quand il la portait. Ca a donné un bon équilibre en terme d'indépendance des femmes.” Ce moment a déchaîné un amour fou pour ser Harwin, l'exemple idéal d'un compagnon héroïque, en comparaison avec Daemon, plus chaotique. Comme l'explique Sara, “C'est l'un des personnages les moins ambigu, c'est un type bien. Il ne fait rien de moralement douteux, contrairement à presque tous les autres. Il a pu représenter la décence, la générosité, et la force superbe. C'est un de ces gars dont vous tombez amoureuse, et ça vous rend heureuse de l'aimer, mais ensuite on vous l'enlève trop tôt, avant qu'il n'ait eu le temps de faire quoique ce soit pour gâcher ça. C'est notre ange parfait.”
→ Les débuts de cette relation sont explorés dans l'épisode 4, quand Daemon emmène sa très jeune nièce dans un bordel et tente de coucher avec elle. Cela a été inspiré par une expérience vécue par la réalisatrice dans sa jeunesse : “J'ai vu comment étaient faites les scènes de sexe dans GOT, et je savais que je ne voulais pas faire comme ça. J'ai dit à Miguel quand j'ai eu la scène du bordel : 'ça me rappelle quand j'avais 22 ans', je travaillais comme régisseuse, et un autre régisseur, qui était gay, m'a emmenée dans un night club à Berlin. Les gens avaient des rapports à gauche, à droite, au milieu. Je n'ai jamais oublié ça. L'air sentait le sexe. Miguel et Ryan m'ont laissé faire avec ça. J'ai reçu des commentaires de femmes et d'hommes - mais surtout de femmes - qui disaient comment ça avait touché juste pour eux, ça m'a rendue si heureuse.”
→ Et lors de ces moments d'expériences exclusivement féminines, ça aide d'avoir une femme à l'écriture et une autre à la réalisation pour vous protéger : c'est là que Sara et Clare ont été une force pour Olivia dans l'épisode 9, où Alicent montre ses pied à Larys Strong pour qu'il se masturbe, en échange d'informations vitales. “Ca nous a surprises, Olivia et moi, combien c'était dérangeant,” se souvient Clare. “C'est horrible de voir une femme s'humilier pour avoir des informations dans une histoire où en général les hommes n'ont pas à le faire. Ce genre de chose arrive aux femmes, comme on le sait. Alors c'est important de le creuser, et de ne pas faire comme si ça n'existait pas. Mais je pense que dans chaque scène, il faut réfléchir à ce que vous voulez dire.”
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