→ → Les prochaines Fashion Weeks et autres grands événements du monde de la mode ayant été annulés/remis à plus tard, des défilés 'virtuels' ont donc semblé la meilleure alternative pour différents créateurs qui souhaitaient tout de même présenter leurs prochaines collections. Ainsi, Iris van Herpen a choisi Carice Van Houten pour introduire le modèle Transmotion le 6 juillet dernier, une robe inspirée par le processus de floraison d'un bourgeon. Carice a été interviewée par le New York Time à l'occasion :
→ →“Les vêtements sont une part importante de la création d'un personnage. Dans Game of Thrones, ce qui faisait la moitié de mon personnage, c'était le costume et les cheveux. Cette robe était très lourde, très restrictive. Je ne pouvais pas m'affaler, je ne pouvais pas lever les bras parce que les manches étaient trop longues. C'était mesuré et structuré, comme le personnage.”
→ →“Quand j'ai vu cette robe, je l'ai tout de suite adorée. C'était magique, même si j'étais nerveuse à l'idée de l'abîmer. J'ai dû prendre mes marques. Mais quand je l'ai enfilée, elle était aussi confortable qu'une paire de jeans. Elle ne pèse presque rien. [...] En général, je n'aime pas répéter avant une scène. Ce n'est pas ma méthode. J'aime être surprise, plonger et réagir. Je dis aux réalisateurs que j'aime improviser et avoir de la liberté, et c'était le cas ici. Quand j'ai vu la robe, je l'ai tout de suite aimée. J'ai pu m'y plier. Je me fondais dans la robe, et elle me guidait.”
→ →[Vogue UK] “Emilia [Clarke] et moi nous sommes entendues dès le début. Quand j'ai rejoint la série, elle tournait Game of Thrones depuis quelques années déjà, et elle était prête à avoir un peu d'énergie féminine autour d'elle. On a toujours pris soin l'une de l'autre. Si vous êtes les seules femmes sur un plateau surtout constitué d'hommes, ça vous lie d'une certaine façon. Par exemple, dans ma première saison, mon costume était assez révélateur, et il y a eu un incident avec un figurant qui a fait un commentaire à ce sujet - vous voyez le genre. Et Emilia m'a tout de suite défendue.”
→ →[Harper's Bazaar UK] “C'est important que tous autant que nous sommes, on s'éduque. C'est assez frustrant, que moi, une femme cisgenre, valide, née en Occident, avec des diplômes, métisse à la peau claire, je puisse identifier mes privilèges, même si j'ai vécu discriminations et inégalités. C'est assez dur et frustrant quand les gens dénient qu'ils ont des privilèges. Ça me dépasse, ça veut dire que vous choisissiez l'ignorance, que vous choisissez de rejeter l'expérience réelle des autres. Tout ce que j'espère, c'est que les gens commencent à trouver un terrain d'entente, parce que c'est la seule façon pour nous d'avancer ensemble, en tant que société et humanité.”
→ →[Essence] “Nathalie Emmanuel est très franche, déterminée et ambitieuse. Je suis passionnée par mes amis, ma famille, mon travail et le yoga. J'ai une formation d'instructrice de yoga. Et apparemment, j'ai déjà terminé ma transition de personne âgé, parce que j'adore rester chez moi et coudre. Mes amis et ma famille se moquent de moi parce que j'aime rester chez moi en pantoufles pour boire du thé et coudre.”
→ →[Entertainment Weekly] “Pour être honnête, le plus dur pour moi, [ce n'était pas les cascades/scènes d'action mais] de me retenir de rire tout du long. C'était vraiment dur. Et c'est drôle, parce que j'ai travaillé avec des gens vraiment drôles, et je jouais la personne qui est supposée trouver qu'ils ne sont pas drôles. Mais c'est dur quand c'est avec John [Travolta] et Kevin [Hart], qui sont tous les deux hilarants. C'était vraiment difficile, et pour être honnête, il y a plein de fois où je n'ai pas réussi à me retenir de rire. On a vraiment passé un bon moment.”
→ →[Black Girls Nerds] “Je me suis sentie très fière du courage de Missandei. Je voulais honorer cet aspect du personnage. Elle a surmonté des choses inimaginables, en gardant la tête haute, d'une façon inédite jusqu'à présent. Si je devais changer quelque chose à son sujet, ce serait qu'on ait pu passer plus de temps dans ses relations avec ses êtres chers. Il y avait tellement de choses à conclure dans la dernière saison, alors je comprends pourquoi ça n'a pas été montré. Mais dans une réalité alternative et dans mon esprit romantique, j'aurais aimé voir un peu plus de l'amitié entre Missandei et Daenerys, comme dans les saisons précédents. Si la saison avait été plus longue, j'aurais aimé voir ces relations suivre leur cours de façon plus naturelle avant qu'elle ne rencontre sa fin.”
→ →[Comment le fait d'avoir été élevée par une mère célibataire l'a impactée ?] “Je pense que d'avoir été entourée par autant de femmes a totalement formé la femme que je suis. J'ai vraiment conscience de mon indépendance, et que si je veux quelque chose, je dois me donner les moyens de l'obtenir par moi-même. Je ne veux pas faire de généralités, et dire que les gens qui ont grandi avec des frères n'ont pas cet état d'esprit. Je crois simplement qu'en tant que femmes, le monde nous répète sans cesse ce qu'on ne peut pas faire. Dans mon adolescence et au début de ma vingtaine, ma mère était très inspirante, parce qu'elle a dû faire des travaux de rénovation elle-même. Elle a travaillé dur pour créer la vie qu'elle voulait. Et je crois que ça m'a encouragée à être indépendante et à chercher à obtenir ce que je veux, à travailler pour ça. Je viens d'une famille de personnes manuelles : on remonte ses manches, et on se lance. Ma mère et ma grande sœur m'ont vraiment influencée en ce sens.”
→ →[Comment se prépare-t-elle pour un rôle ?] “Ça dépend vraiment. D'abord, je lis le scénario plusieurs fois, puis j'essaye de le comprendre, de faire des annotations sur l'évolution de mon personnage. Je me demande ce que je vais essayer de montrer ou d'accomplir pour une réplique, pour une scène, comment les autres personnages peuvent se sentir... J'essaye d'imaginer comment les autres personnages peuvent considérer mon personnage. Parfois c'est noté dans le script. Il y a tellement de films, tellement de références, de ressources que vous pouvez voir et vous dire, 'c'est ce ton, cette sensibilité qu'ils veulent donner.' Il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire, mais c'est important pour moi d'avoir un espace calme et dégagé pour bosser.”
→ →[Sur sa nouvelle série, et bosser sur un projet mélangeant comédie, action et drame] “Je suis encore assez novice dans le domaine de la comédie, alors c'était assez incroyable de travailler avec Kevin [Hart] et John [Travolta], qui sont tellement drôles, et d'apprendre tellement à leurs côtés. Souvent [pendant un tournage] j'essaye de trouver un équilibre entre plusieurs choses. Vous voyez, quand il faut être sérieux, quand il faut creuser un peu plus le côté comique, alors j'étais heureuse de recevoir cette leçon. Et puis j'ai aussi pu botter des culs, ce qui était chouette.”
→ →[Passer d'un accent à l'autre...] “J'aimerais être capable de faire des milliers d'accents. Des personnes sont très douées avec ça, et je dois bosser vraiment dur avec ça. L'accent américain en particulier, j'ai dû bosser longtemps dessus. Après Game of Thrones, j'ai commencé à recevoir des offres de rôles aux Etats-Unis, alors c'était important pour moi d'être capable de le faire bien. Fin 2018, j'ai tourné Quatre mariages et un enterrement, et c'était la première fois que je jouais une américaine dans un projet en entier. C'est un défi incroyable et une sacré opportunité, garder le même accent pendant presque six mois. Maintenant, j'arrive à le retrouver un peu plus rapidement qu'avant. Attention, ce n'est pas inné, quand vous ne l'avez pas fait depuis un moment, vous savez... vous savez comment ça passe, dans la bouche et dans la gorge. Mais après un peu d'échauffement, ça revient. J'ai aussi eu la chance d'avoir un coach vocal quand j'ai su que j'allais faire Die Hart.”
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