__Les éléments légaux de la formation d'un contrat sont l'offre, l'acceptation, la considération, et la réciprocité :
__• L'offre est qu'un invité sera protégé sous le toit de son hôte pendant une période précise, qui démarre quand l'invité mange le pain et le sel offerts par son hôte, et quand l'hôte offre à son invité un cadeau de départ.
__• L'acceptation de l'offre est effective quand l'invité mange le pain et le sel offerts par l'hôte.
__• La considération : le bénéfice qui peut être négocié, et la raison principale pour entrer dans le contrat. La considération doit avoir une véritable valeur pour les deux partis, et est échangée contre la performance (ou la promesse d'une performance) de l'autre parti. Dans le contrat du droit de l'hôte, la considération première est une conduite correcte mutuelle. Le pain et le sel ont des valeurs nutritives mais ne sont pas la raison principale du contrat. Ce qui intéresse le plus les deux partis, c'est qu'aucun des deux ne se fera assassiné pendant l'apéritif.
__• La réciprocité : les deux partis s'engagent à quelque chose. Si un contrat n'engage qu'un seul des deux partis et pas l'autre, ce n'est pas un contrat. Dans le contrat des droits de l'hôte, il s'agit de l'obligation mutuelle de bien se conduire. Personne n'entrerait dans un contrat de droit de l'hôte si ça voulait dire que vous n'avez pas le droit d'attaquer votre invité mais que l'invité a le droit de vous attaquer.
__Donc, à partir du moment où un invité mange le pain et le sel que son hôte lui offre, une obligation les engage tous les deux. Cette obligation dure jusqu'à ce que l'invité parte de sa propre volonté et/ou que l'hôte donne à l'invité un cadeau signifiant la fin des termes du contrat.
→→→ “Les Frey sont arrivés ici par mer. Ils n'ont pas pris de chevaux, aussi offrirai-je à chacun un palefroi, des cadeaux de courtoisie. Les invités regardent-ils à deux fois les présents qu'on leur donne, dans le Sud ?
__- Certains le font, messire. Le jour du départ de leur hôte.” A Dance with Dragons, Davos IV
__L'acceptation du cadeau semble signifier la fin du contrat du droit de l'hôte, et la fin de l'engagement d'une conduite correcte. Ce qui semble aussi être le cas de l'engagement de protection.
→→→... mais aussi plus que ça
__Le droit de l'hôte est aussi un arrangement d'une importance culturelle et religieuse telle, que cela dépasse des termes contractuels ordinaires. C'est un contrat si sacré et si important pour la fonctionnalité pratique de Westeros, qu'il n'y a aucun moyen de réfuter ou annuler ce contrat une fois que les droits de l'hôte sont appliqués. On peut le voir en explorant certaines défenses à la validation d'autres types de contrat.
__• Incitation frauduleuse : à Westeros, on ne peut pas dire qu'un contrat de droit de l'hôte débuté sous de fausses déclarations est non applicable. Pour illustrer ce point : Littlefinger propose à Dontos (offre), en échange de 10 000 dragons d'or (considération), de donner un bijou à une autre personne. Dontos accepte (acceptation), et comprends que s'il fait ce qu'on lui a demandé, il recevra l'argent (réciprocité). Tous les éléments d'un contrat sont présents et engagent les deux partis. Ce qui veut dire que si Dontos avait été trop ivre pour donner le bijou à sa destinataire, Petyr aurait pu le poursuivre pour rupture des termes du contrat.
__Cependant, Dontos ne sait pas que Littlefinger n'a aucune intention de le payer, même s'il fait ce qu'il lui a demandé de faire, ce qui est donc une incitation frauduleuse. Si Dontos avait su que Petyr comptait le tuer au lieu de le payer, il n'aurait jamais accepté l'arrangement. Ainsi, si Petyr avait tenté de porter plainte contre Dontos pour avoir rompu les termes du contrat, Dontos aurait pu se défendre en expliquant que le contrat ne l'engageait pas, puisque Littlefinger ne l'aurait jamais payé. Pour faire court, si quelqu'un vous ment pour que vous acceptiez un contrat, le contrat n'a pas de valeur juridique.
__Cela n'est cependant pas valable pour le droit de l'hôte. On le sait grâce à cette discussion entre Jon et Mance Rayder dans ASOS, où Mance raconte à Jon comment il s'est introduit à Winterfell sous la fausse identité d'un barde errant. Pour gagner le droit d'entrer dans Winterfell, Mance a frauduleusement omis le fait qu'il était un déserteur de la Garde de Nuit et le Roi d'au-delà le Mur. Malgré cela, Mance a bénéficié du droit de l'hôte.
→→→ “Et si l'on vous avait découvert... capturé...
__ - Ton père m'aurait tranché la tête.” Il haussa les épaules. “Encore qu'après avoir mangé à sa table, les lois de l'hospitalité m'auraient servi d'égide. Elles sont aussi anciennes que les Premiers Hommes et aussi sacrées qu'un arbre cœur.” Il désigna d'un geste la table qui les séparait, le pain rompu, les os de volaille. “Ici, tu es l'hôte, et tu n'as rien à redouter de moi... cette nuit du moins. Aussi, parle franc, Jon Snow. Est-ce la peur du lâche qui t'a fait tourner casaque, ou bien un autre motif t'a-t-il amené sous ma tente ?” A Storm of Swords, Jon I
__Cet échange est révélateur pour plusieurs raisons. D'abord, on apprend que le droit de l'hôte vient d'une pratique des Premiers Hommes, bien avant l'invasion des Andals - ce qui explique pourquoi il est pris beaucoup plus au sérieux dans le Nord, où les habitants sont majoritairement des descendants des Premiers Hommes. Ensuite, on apprend que la loi de l'hospitalité s'applique même au-delà du Mur chez les sauvageons. Ensuite, on découvre que la protection ne veut pas seulement dire ne pas attaquer un invité, mais également ne pas l'arrêter pour des crimes supposés. Et enfin, on apprend que le droit de l'hôte offre une protection même si l'invité n'a pas respecté d'autres lois et risque une punition pour ses crimes de la main de l'hôte : même en ayant déserté la Garde de Nuit, un crime passible de la peine de mort, Ned n'aurait pas pu arrêter ou exécuter Mance après que celui-ci avait reçu le pain et le sel.
__• Contrainte : de la même façon, on ne peut pas dire qu'un contrat de droit de l'hôte initié sous la contrainte est invalide. La contrainte signifie qu'un individu n'aurait pas accepté un contrat si on ne l'avait pas soumis à une pression/menace. Par exemple, Jaime veut qu'Edmure lui fasse une faveur (offre) en échange d'avoir accordé à Edmure (réciprocité) des droits et responsabilités qu'il n'avait pas pendant sa captivité (considération). Les deux partis comprennent qu'Edmure peut accepter cette offre en demandant aux personnes qui tiennent Vivesaigues de se rendre. Edmure indique ainsi qu'il accepte le contrat en demandant à ces personnes la reddition (acceptation). Les éléments sont tous réunis pour un contrat valable... non ?
__Il y a un aspect qui doit être mentionné : afin qu'Edmure accepte de faire ce que Jaime lui demandait de faire, Jaime a dit à Edmure que s'il refusait, il lancerait le bébé d'Edmure au dessus du mur de Vivesaigues avec un trébuchet. Ce n'est pas comme ça que fonctionne l'acceptation : Edmure n'avait aucun choix, et c'est un cas classique de contrainte. Ainsi, ce contrat 'signé' sous une contrainte extrême exercée contre Edmure ne devrait légalement pas être valable.
__La contrainte n'est cependant pas une raison valable pour briser le droit de l'hôte. On le sait, car Wyman Manderly le respecte quand les Frey lui rapporte les ossements de l'un de ses fils et retiennent son autre fils en otage. Peu importe cette contrainte et son désir de se venger, il ne les blesse pas pendant qu'ils profitent de la protection garantie par le droit de l'hôte.
→→→ Les doigts du gros homme se resserrèrent en un poing et tous ses mentons frémirent. “Mon fils Wendel est arrivé en invité aux Jumeaux. Il a partagé le pain et le sel de lord Walder et a accroché son épée au mur pour banqueter avec des amis. Et ils l'ont assassiné. Assassiné, je dis, et puissent les Frey s'étouffer sur leurs fables. Je bois avec Jared, je promets à Rhaegar la main de ma propre petite-fille chérie... Mais ne vous figurez jamais que cela signifie que j'ai oublié. Le Nord se souvient, Lord Davos. Le Nord se souvient et la farce du bateleur est presque arrivée à son terme.” A Dance with Dragons, Davos IV
__Manderly aurait eu de très bonnes raisons de tuer les Frey sous son toit. Ces derniers n'ont gagné la protection du droit de l'hôte à Blancport seulement parce qu'ils avaient dans une main les ossements du fils de Wyman, et dans l'autre la vie de son autre fils. Sans ces deux éléments, Manderly n'aurait jamais laissé les Frey rentrer chez lui, et ne se serait encore moins abstenu de leur faire le moindre mal. Ainsi, ce contrat a été fait sous une autre contrainte extrême. La contrainte ne permet donc pas de sortir du contrat du droit de l'hôte.
→→→Où s'applique le droit de l'hôte ?
__• Le Nord
→→→ Le Rat Coq avait mitonné le prince andal dans une énorme croûte, avec des oignons, des carottes, des champignons, des masses de poivre et de sel, une bonne tranche de lard fumé, plus un rouge de Dorne on ne peut plus sombre, et puis il l'avait servi à son père qui, non content d'en vanter le goût, en réclama une seconde portion. A la suite de quoi les dieux, métamorphosant le cuisinier en un monstrueux rat blanc, l'avaient condamné à ne manger rien d'autre que ses propres petits. Il hantait Fort Nox depuis lors mais, si fort qu'il s'y repût de sa progéniture, sa faim demeurait toujours inassouvie. "Or, ce ne fut pas le meurtre perpétré qui lui valut la malédiction divine, disait Vieille Nan, ni le fait d'avoir servi au roi andal son propre fils en tourte. La vengeance est un droit de l'homme.
__Mais il avait tué un hôte sous son propre toit, et, ce crime-là, les dieux ne sauraient en aucune manière le pardonner.” A Storm Of Swords, Bran IV
__• Le Mur
→→→ “Que voudraient-ils que je fasse, que je tire l'épée contre Stannis et les sauvageons tout d'un bloc ? Sa Grâce a trois fois le nombre de combattants dont nous disposons, et il est par ailleurs notre invité. Les lois de l'hospitalité le protègent. Et nous avons une dette envers lui et les siens.” A Dance with Dragons, Jon III
__• Au-delà du Mur
→→→ “Les frères noirs font vœu de ne jamais se marier, ne savez-vous pas ? Et nous sommes les hôtes de votre père, en plus.
__- Pas vous, dit-elle. Vous n'avez pas mangé à sa table ni couché auprès de son feu. Vous n'avez pas eu droit à son hospitalité, vous n'avez pas de devoir envers lui. C'est pour mon enfant que je dois partir.
__ - Je ne connais même pas votre nom.” A Clash of Kings, Jon III
__• Le Conflant
→→→ “Robb, écoute-moi. Une fois que tu auras goûté de son sel et de son pain, tu jouiras des droits de l'hôte, et les lois de l'hospitalité te protégeront sous son toit.”
__Robb eut l'air plus amusé qu'effrayé. “J'ai une armée pour me protéger. Mère, je n'ai que faire de m'en remettre à la foi du sel et du pain. Toutefois, si le bon plaisir de lord Walder est de me servir du ragoût de corbeau farci d'asticots, non seulement je le mangerai mais j'en réclamerai une seconde écuelle.” A Storm of Swords, Catelyn VI
__*rire gêné*
→→→ “Pas très chevaleresque, menacer son propre hôte par-dessus son propre fromage et ses propres olives, gronda le sire de Fort-Terreur. Dans le Nord, nous tenons encore pour sacrées les lois de l'hospitalité.” A Storm of Swords, Jaime V
__Vraiment Roose, espèce de $!*#& de menteur ?
→→→ Rhaena Targaryen mourut en 73, à l'âge de cinquante ans. Après la mort de sa fille Aerea, elle ne visita plus jamais Port-Réal ni Peyredragon, et ne joua plus aucun rôle dans le gouvernement du royaume, bien qu'elle volât à Villevieille une fois par an pour rendre visite à sa fille restante, Rhaella, septa du septuaire Étoilé. Sa chevelure d'or et d'argent vira au blanc avant la fin, et le peuple du Conflans la redoutait comme sorcière. Au cours de ces années, les voyageurs qui se présentaient aux portes d'Harrenhal dans l'espoir d'obtenir son hospitalité se voyaient offrir le pain et le sel, et le privilège d'une nuit d'abri ; mais point l'honneur de sa compagnie. Fire & Blood, Jaeherys & Alysanne - leurs triomphes et leurs tragédies
__• Le Val
→→→ “Maintenant, n'as-tu pas quelques tâches à remplir ?”
__Elle obtempéra, naturellement. Elle s'occupa d'abord de faire chauffer le vin, de dénicher une meule de fromage blanc piquant à point, de commander à la cuisinière d'enfourner suffisamment de pain pour vingt personnes, au cas où les Seigneurs Déclarants surviendraient avec une suite plus nombreuse que prévu. Du moment qu'ils auront partagé avec nous le pain et le sel, ils seront nos hôtes et ne pourront nous faire de mal. Les Frey avaient eu beau bafouer toutes les lois de l'hospitalité en assassinant dame sa mère et son frère Robb aux Jumeaux, n'empêche, elle ne parvenait pas à croire qu'un seigneur aussi noble que Yohn le Bronzé s'abaisserait jamais à se comporter de même. A Feast for Crows, Alayne I
__• Port-Réal
→→→ “Messeigneurs risquent de ne pas être au courant, intervint Qyburn, mais il y a, dans les gargotes et les assommoirs de la ville, des individus qui suggèrent que la Couronne pourrait bien avoir été peu ou prou complice du crime perpétré par lord Walder.”
__Ses collègues du Conseil le dévisagèrent d'un air perplexe. “Est-ce aux Noces Pourpres que vous faites allusion ? demanda Aurane Waters.
__ - Crime ?” fit ser Harys. Pycelle se racla la gorge. Lord Gyles fut repris par sa toux.
__“Nos fameux moineaux se montrent particulièrement virulents, les avertit Qyburn. Les Noces Pourpres ont bafoué toutes les lois humaines et divines, disent-ils, et ceux qui y ont trempé sont voués à la damnation.” A Feast for Crows, Cersei IV
__A noter que les Moineaux sont ceux outrés par le crime commis pendant les Noces Pourpres, ce qui révèle que le droit de l'hôte n'est juste une pratique religieuse pour ceux qui vénèrent les Anciens Dieux, mais aussi une pratique que les croyants des Sept ont adopté/intégré. Le droit de l'hôte est donc une pratique civile, culturelle et religieuse qui est répandue dans tout le continent.
__• Dorne
→→→ “Ser Balon est un invité sous mon toit. Il a mangé mon pain et mon sel. Je ne lui porterai nulle atteinte.” A Dance with Dragons, L'observateur
__• Les clans des montagnes (mention dans l'encyclopédie A World of Ice & Fire)
__• Autres endroits reculés comme Dolcesœur
→→→ [...] une croûte rassise aurait autant régalé Davos ; ce pain signifiait qu'il était ici un invité, au moins pour une nuit. Les seigneurs des Trois Soeurs avaient une noire réputation, et nul plus que Godric Borrell, lord de Dolcesœur [...]. Mais tout voleurs et naufrageurs qu'ils fussent, les seigneurs étaient liés par les anciennes lois de l'hospitalité. Au moins, je verrai l'aube, se dit Davos. J'ai mangé avec lui le pain et le sel. A Dance with Dragons, Davos I
__• Essos
→→→ “Vous êtes trop soupçonneux.” Illyrio sourit à travers sa barbe jaune fourchue.
__“Dans les Sept Couronnes, on considère comme un très grave manquement à l'hospitalité le fait d'empoisonner son invité durant le repas.
__ - Ici aussi.” Illyrio Mopatis tendait la main vers sa coupe de vin. “Cependant, lorsqu'un invité désire clairement mettre fin à ses jours, ma foi, son hôte se doit de l'obliger, non ?” Il but une gorgée. A Dance with Dragons, Tyrion I
__Le fait que cette pratique soit aussi étendue, qu'elle soit également pratiquée par le peuple libre, suggère qu'elle vient des Premiers Hommes. Cela est également suggéré par le fait que bien que le droit de l'hôte soit reconnu dans le sud de Westeros, il n'est pas considéré avec autant d'importance par la population descendant des Andals. Ce qui nous amène donc à parler... de ça :
→→→Les Noces Pourpres
__C'est indiscutable, quand Robb, Catelyn et Edmure sont arrivés aux Jumeaux, toutes les conditions rendant le droit de l'hôte valable étaient bien réunies :
→→→ “Il me faudrait d'abord veiller à ce que mes hommes traversent, messire, dit Robb.
__ - Ils ne vont pas s'égarer..., répondit Lord Walder d'un ton geignard. Ils ont déjà traversé, non ? Quand vous êtes arrivé du nord. Vous souhaitiez le passage, et je vous l'ai accordé, et vous n'avez pas fait tant de façons, hé ! Mais à votre guise. Menez de l'autre côté chacun d'eux par la main, si ça vous amuse, moi, je m'en moque éperdument.
__ - Messire !” Catelyn avait failli omettre ce détail. “Nous serions trop aises de grignoter un morceau. Nous avons parcouru tant de lieues sous la pluie...”
__Walder Frey déglutit sa bouche, la régurgita. “Un morceau, hé ! Une miche de pain, un peu de fromage, une saucisse, peut-être.
__ - Avec un doigt de vin pour la descente, ajouta Robb. Et du sel.
__ - Le pain et le sel, hé ! Naturellement, naturellement.” Il frappa dans ses mains tavelées, et des serviteurs entrèrent, les bras chargés de carafes de vin, de plateaux de pain, de beurre et de fromage. Lord Walder prit lui-même une coupe de rouge et la brandit bien haut. “Mes hôtes, fit-il. Mes honorables hôtes. Soyez les bienvenus sous mon toit, ainsi qu'à ma table.
__ - Grand merci pour votre hospitalité, messire,” répliqua Robb, auquel firent écho Edmure et le Lard-Jon et ser Marq Piper et les autres, avant de boire son vin, de manger son pain et son beurre. Quitte à n'avaler pour sa part qu'une goutte et trois miettes, Catelyn en éprouva un puissant réconfort. A présent, nous devrions être en sécurité. A Storm of Swords, Catelyn VI
__Au début de ce passage, Catelyn et Robb demandent en des termes explicites que Walder leur offre le droit de l'hôte. Walder offre explicitement du pain et du sel, puis annoncent à ses 'honorables hôtes' qu'ils sont les bienvenues sous son toit et à sa table. Voilà l'offre. La considération et la réciprocité : que les deux partis se conduisent bien. L'acceptation : les Stark et leurs hommes mangent le pain et le sel. La mention du 'peut-être' de Walder n'est pas valable, son intention de trahir Robb en mentant aux Stark pour les faire entrer dans le contrat du droit de l'hôte sous une incitation frauduleuse n'est pas un motif valable pour briser le droit de l'hôte. Même les LANNISTER reconnaissent que Walder a fait un véritable coup de p*te :
→→→ Tyrion serra les poings. “Et lady Catelyn ?
__ - Tuée aussi, je dirais. Deux peaux de loup. Frey comptait la garder en captivité, mais quelque chose a pu clocher.
__ - Autant pour les droits de l'hôte.
__ - C'est sur les mains de Walder Frey qu'il y a du sang, pas sur les miennes.” A Storm of Swords, Tyrion VI
→→→ “Messeigneurs risquent de ne pas être au courant, intervint Qyburn, mais il y a, dans les gargotes et les assommoirs de la ville, des individus qui suggèrent que la Couronne pourrait bien avoir été peu ou prou complice du crime perpétré par lord Walder.”
__Ses collègues du Conseil le dévisagèrent d'un air perplexe. “Est-ce aux Noces Pourpres que vous faites allusion ? demanda Aurane Waters.
__ - Crime ?” fit ser Harys. Pycelle se racla la gorge. Lord Gyles fut repris par sa toux.
__“Nos fameux moineaux se montrent particulièrement virulents, les avertit Qyburn. Les Noces Pourpres ont bafoué toutes les lois humaines et divines, disent-ils, et ceux qui y ont trempé sont voués à la damnation.”
__Cersei ne fut pas longue à saisir ce qu'il voulait dire. “Lord Walder devra bientôt affronter le jugement du Père. Il est très âgé. Laissez les moineaux cracher sur sa mémoire. Cela ne nous concerne en rien.” A Feast for Crows, Cersei IV
→→→ Ça prend une vilaine tournure. “Cette attitude de défi ne rime plus à rien, ser. La guerre est terminée, et votre Jeune Loup est mort.
__ - Assassiné en violation de toutes les lois sacrées de l'hospitalité.
__ - L'ouvrage des Frey, pas le mien.” A Feast for Crows, Jaime VI
__En bref, que tout le monde reconnaisse que Walder Frey a violé la loi, mais que personne ne prenne de mesures pour le punir a de graves conséquences sur la règle de la loi à Westeros : si les habitants sont censés respecter la loi, alors ils doivent voir les personnes qui ne la respectent pas punis, peu importe qu'ils soient de grands seigneurs ou de petits paysans. Ainsi, le fait que les Lannister ne prennent pas de mesures pour punir les Frey a des effets sur leur contrôle du peuple et de ceux qui se battent pour eux :
